Des représentants de Groupes industriels publics ont jugé avant-hier primordial le renforcement de la capacité concurrentielle du produit national au niveau des marchés extérieurs, et ce, à travers la levée des obstacles logistiques, notamment en matière de transport. Lors d'un Atelier organisé en marge de la 28ème édition de la Foire de la production nationale, sous le thème «L'entreprise publique face aux défis de l'exportation», ces représentants ont appelé les responsables à augmenter la capacité concurrentielle des Groupes publics en matière d'exportation, de lever les obstacles logistiques et de réduire les coûts du transport, notamment des prestations portuaires. Pour sa part, la chargée des exportations au niveau du Groupe Saidal, Lalia Laouar, a mis en avant la difficulté pour le Groupe d'accéder à tous les marchés africains, notamment le marché soudanais où plusieurs opérateurs ont formulé le vœu de développer des relations commerciales avec Saidal. Elle a précisé dans ce sens que pour l'exportation des produits vers les différents pays, le Groupe Saidal recourt à la compagnie nationale Air Algérie (en tant qu'entreprise publique), en ajoutant que celle-ci n'assure pas actuellement une liaison avec le Soudan. Au passage, Mme Laouar a souligné que la participation de Saidal à un Salon international au Soudan a été une réussite totale en termes d'intérêt pour les produits exposés de la part de plusieurs laboratoires et sociétés spécialisés dans l'importation de médicaments, qui ont exprimé leur disposition à conclure des contrats avec l'Algérie. En ce qui concerne le transport maritime, Mme Laouar a indiqué que les dessertes de la Compagnie nationale de navigation (CNAN) se limitent aux pays de la Méditerranée, ajoutant que Saidal entretient, depuis les années 1990, de relations plus larges avec les pays de l'Afrique de l'Ouest et les pays voisins, à l'instar de la Tunisie, le Maroc et la Libye. De son côté, le représentant du Groupe industriel des ciments d'Algérie «GICA», Azzedine Asfirane a fait savoir que les procédures relatives au transport des marchandises à exporter de l'usine au port constituent un obstacle majeur dans les opérations d'exportation. Selon lui, les coûts élevés du transport des marchandises en quantités importantes au niveau des ports et le chargement sur les bateaux engendrent des charges lourdes pour le Groupe. À cet effet, il a jugé nécessaire de revoir à la baisse ces coûts en vue de dynamiser les exportations en Algérie, tout en appelant l'autorisation des compagnies algériennes d'ouvrir des filiales à l'étranger pour une meilleure gestion du transport et de réaction en cas d'urgence. Par ailleurs, le directeur général de l'association GS1 Algeria, Halim Recham a estimé que le recours au code barres est le moyen le plus efficace pour que le produit algérien soit éligible à l'exportation à travers le monde. Le code barres est actuellement une base de données qui facilite la mise en œuvre des projets, permette le suivi de la traçabilité et la lutte contre la fraude et la contrefaçon, a-t-il précisé, ajoutant que cela permet aux professionnels algériens de faire la promotion de leurs produits aux plans national et international et accéder à de nouveaux marchés.