Les 43 textes d'application relatifs à la nouvelle loi sur les hydrocarbures, adoptée en 2019, n'ont pas été promulgués à temps, pour diverses raisons. Seulement 32 textes d'application sur les 43 concernant cette nouvelle loi ont pu être finalisés, après plus de six mois d'attente. Cette lenteur dans la procédure d'application de la loi sur les hydrocarbures a impacté les prévisions de l'Etat et surtout pénalisé les partenaires étrangers qui attendent la mise en œuvre rapide des perspectives d'investissement dans ce secteur. La priorité du ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, nommé nouvellement à la tête de ce département est d'accélérer la mise en application de la loi sur les hydrocarbures qui a pris du retard ainsi que les discussions avec les différentes compagnies ou partenaires étrangers intéressés par l'investissement dans le secteur pétrolier et gazier. Ainsi permettre à la compagnie nationale des hydrocarbures ( Sonatrach) de franchir le barrage technologique et relancer les activités d'exploration, de production pétrolière qui a connu une baisse de 8% durant l'année 2020. Donner un nouvel élan pour l'industrie pétrolière pour diversifier les sources de financement. Le ministre saisit, déjà, le dossier sur son bureau et promet d'accélérer la cadence pour l'entrée en application de cette nouvelle loi, dans les plus brefs délais. Ainsi poursuivre les efforts accomplis par son prédécesseur, Abdelmadjid Attar. «Les réunions de la commission de préparation des textes d'application de la nouvelle loi sur les hydrocarbures 13-19, composée de 7 groupes de travail, se poursuivent depuis le 10 février courant à Oran», a indiqué un communiqué de son département ministériel publié à la veille de la commémoration de la nationalisation des hydrocarbures, affirmant, que les membres de la commission sont mobilisés pour «parachever les textes restants et permettre à l'Algérie de lancer des appels d'offres internationaux et relancer sa production pétrolière». La situation sanitaire du Covid-19 et économique du pays depuis des mois font craindre le pire pour la concrétisation des perspectives d'investissements dans le secteur pétrolier et minier. C'est le double défi qui attend, désormais, le ministre de l'Energie et des Mines qui a réitéré son engagement de poursuivre le développement de ces deux secteurs essentiels à l'économie nationale. Il a réaffirmé lors de la journée de commémoration de la date de la nationalisation des hydrocarbures, le 24 février 1965, sa détermination à relever ces deux défis. «La nationalisation des hydrocarbures a ainsi enclenché un processus de développement économique et social d'envergure, ce qui a été une démonstration des capacités de mobilisation des travailleurs et des cadres algériens pour la prise en charge des installations pétrolières abandonnées par les compagnies étrangères», a-t-il souligné avant-hier à Alger, estimant que «des défis économique et énergétique nous interpellent aujourd'hui et nécessitent des réponses en vue de mettre notre pays sur le chemin d'une Algérie nouvelle au service des générations futures». Pour le premier responsable de ce secteur, il est du devoir des travailleurs et partenaires de ce secteur de relever le défi de la relance et de la croissance durable, revenant, sur le contexte sanitaire actuel qui a impacté lourdement «la situation des marchés pétroliers et les revenus du pays de presque un tiers (1/3)». Pour sortir de cette impasse, M. Arkab définit ses priorités et rappelle, l'urgence d'accélérer «le développement socio-économique en mobilisant toutes les ressources, pour l'émergence de nouveaux secteurs d'activité, notamment à travers les petites et moyennes entreprises et les starts-up», faisant, en parallèle des énergies renouvelables une priorité afin d'assurer la visibilité requise pour encourager les investissements nécessaires et garantir la sécurité énergétique du pays à long et très long terme», a-t-il ajouté. Atteindre l'autosuffisance en carburants et l'exploitation des richesses souterraines (minerais) et les énergies renouvelables sont les nouveaux objectifs de M. Arkab.
