Alors que tout le monde pensait que cette rencontre était une simple formalité, les Verts ont du batailler fort pour arracher cette fameuse qualification aux matches barrages prévues au mois de mars 2022. Cette 6ème et dernière journée des éliminatoires du Mondial-2022 a été laborieuse. La pluie n'a pas arrangé les affaires… Sur un terrain gorgée d'eau, la partie a été difficile à jouer, malgré la présence du public, une première depuis deux années pour cause de pandémie. Les M'bolhi, Benayada, Bensebaïni, Benlamri, Mandi, Zerrouki, Bennacer, Mahrez, Belaïli, Bounedjah et Slimani ont eu du mal à exprimer tout leur talent, contrairement aux Burkinabès qui paraissaient plus à l'aise durant cette première manche. D'ailleurs le gardien des Verts sera alerté une première fois à la 19ème minute. Même si nos joueurs avaient du mal à tenir sur pieds, ils ont eu leur lot d'occasion comme cette action de Belaïli (18e) au départ de l'action, avant que Slimani ne rate. Belaïli (21e), encore lui, récupère le ballon, sert Bounedjah qui rate sa passe, cela profite à Mahrez qui se fait un plaisir de mettre la balle au fond des filets, du plat du pied. Ouf ! Les supporters peuvent laisser éclater leur joie. Les Algériens, logiquement tentent le KO. Ils veulent profiter de cette réalisation et prennent d'assauts les buts adverses. Cependant, il y avait trop de déchets, le terrain lourd ne facilitant pas les choses. D'ailleurs, les aubaines se présentent sans pour autant en profiter comme cette action de Slimani (32e) qui sert Mahrez, mais ce dernier tire à côté. Il y a cette autre combinaison (34e) entre Bennacer et Mahrez, qui, bien placé, sert Bounedjah au lieu de tirer. Puis, le football étant ce qu'il est, les Burkinabès reprennent confiance, ils savent qu'il y a un coup à jouer. A la 37e, contre toute attente, les Etalons arrivent à égaliser suite à un contre et surtout un mauvais marquage et placement de l'axe. Mandi et Benlamri sont en retard, Sanogo en profite pour remettre les pendules à l'heure à la stupéfaction générale. A la reprise, et voulant remettre de l'ordre dans l'équipe, le sélectionneur national Djamel Belmadi fait appel à Feghouli qui remplace Bounedjah. Il veut réaménager le milieu et combler le vide qui profite à l'équipe adverse. Enfin arrive la 68e. Feghouli le remplaçant est au départ de l'action, il sert Belaïli qui pénètre dans les 18 mètres avant de lui rendre la balle. Ouf. C'est le deuxième but qui soulage les Verts. Voulant donner du sang neuf, Belmadi incorpore Berrahma (69e) à la place de Belaïli. Le terrain trop lourd ne facilite pas les choses aux joueurs. La fatigue se fait ressentir. Sur un contre (83e), l'axe central algérien commet une bévue. Ni Mandi, encore moins Benlamri ne peuvent arrêter l'attaquant burkinabè qui provoque le penalty. Dayo égalise (2-2). C'est la stupeur. L'Algérie n'a jamais été autant bousculée ces dernières années. Le doute s'installe tout comme la peur d'encaisser un but assassin, celui qui éliminerait les Verts. On joue la prudence dans un suspense à la Hitchcock. Et c'est alors que Belmadi décide de remettre de l'ordre dans l'axe qui est défaillant. Bedrane remplace Bennacer pour aller prêter main forte à ses camarades en cette fin de partie. Les Algériens résistent, ils font ce qu'ils peuvent jusqu'au coup sifflet final de l'arbitre. C'est la fin du supplice. L'Algérie est enfin qualifiée aux matches barrages de mars 2022 en dominant le groupe A.
