Le souvenir de la coupe d'Afrique des Nations de 2022 est vite remonté à la surface dès le coup de sifflet final de l'arbitre de la rencontre qui avait opposé l'équipe nationale algérienne à celle de l'Angola ce lundi au stade de la Paix de Bouaké en Côte d'Ivoire. Le doute avait vite pris forme pour s'installer dans plusieurs compartiments des supporters, voire de la nation. Contrairement à la victoire de 2019, les Verts avaient pourtant nettement dominé la première mi-temps du match, au stade de la Paix de Bouaké. Le sélectionneur Djamel Belmadi a travaillé intelligemment sa composition et a fait un choix fort pour ce premier match de son équipe en titularisant Baghdad Bounedjah à la pointe de l'attaque, à la place d'Islam Slimani, meilleur buteur de l'histoire de la sélection. Choix qui donna raison au sélectionneur puisque dès la 19' de jeu, la confirmation venait de ce buteur qui a ouvert le score (19e) sur une belle reprise venant de son ami Belaili et de son pied droit, glissa la balle au fond des filets angolais. Et pour le bouquet de la première minute, le même Bounedjah envoya, à la 26' de jeu, une seconde fois le cuir nettoyer les filets adverses, sauf que cette fois-ci, il était en position de hors-jeu. Piquet par ce but et la pression des Verts, les «Palancas Negras» tentent de revenir sur le terrain pour une meilleure stratégie, mais les Algériens étaient plus offensifs et plus décidés à faire de cette rencontre un bon coup pour démarrer la compétition. Les Angolais se sont tout de même procurés quelques occasions, mais sans danger pour le gardien algérien, trahi par un cruel manque de justesse technique. A quelques minutes de la fin, ils reprennent confiance et en menaçant le gardien algérien par des tirs puissants, mais mal cadrés pour revenir à la marque. Mais au retour des vestiaires, le schéma tactique de Belmadi semble avoir ouvert les couloirs pour les Angolais qui reprennent le contrôle du match. Ils offrent un tout autre visage qui a débouché à la 68' de jeu sur un pénalty, consécutif à une faute de Nabil Bentaleb sur le mollet de Mabululu. Celui-ci, le transformant idéalement. C'est l'égalisation. Les Fennecs, malgré les changements opérés par le sélectionneur pour tenter de faire mal à l'adversaire en aggravant la marque et se mettre à l'abri des prochains matchs, échouent à doubler la mise. Il y a, lors des dernières minutes de jeu, Farès Chaïbi qui a failli aggraver la marque, sur un coup-franc dangereux, en vain. Les Verts ne devront pas passer à côté lors de la prochaine sortie face au Bukina Faso, ce samedi à 15h, même si cela reste difficile au vu de la qualité de cet adversaire. Belmadi : «Les joueurs sont conscients des erreurs commises» La conférence de presse de Belmadi était plutôt animée pour rassurer son monde en reconnaissant avoir fauté, ce qu'il assuma. Pour lui, rien n'est encore joué, ce qui n'avait pas fonctionné sera corrigé et les joueurs sont conscients des erreurs commises. Voici quelques extraits de sa conférence de presse. «On savait qu'on aurait une équipe accrocheuse. On estime que ce n'est pas mérité, vu les occasions. Le moment fort de l'Angola c'est juste un moment faible de notre part, mais ce but n'est pas vraiment une occasion adverse et c'est cruel. On s'est fait punir, on devait marquer les occasions qu'on a eu et être plus tranchants devant les buts», a déclaré le sélectionneur algérien. «Ils sont rentrés avec des intentions plus offensives en deuxième mi-temps. C'était l'idéal pour les contrer mais on n'a pas réussi. C'est un résultat frustrant, on n'a pas été mis en danger, mis à part sur quelques actions. Ce n'est pas le résultat que l'on espérait. On a une deuxième rencontre face à une bonne équipe du Burkina Faso. On va travailler pour essayer de corriger les fautes et être prêt psychologiquement», a ajouté l'entraîneur des Verts.
