António Guterres, secrétaire général des Nations unies, a exprimé aujourd'hui mardi, sa profonde préoccupation face aux informations faisant état de la découverte de charniers dans plusieurs endroits de Gaza, notamment dans les complexes médicaux d'Al-Shifa et Nasser, soulignant la nécessité de permettre l'accès à ces sites à des enquêteurs internationaux indépendants. S'adressant aux journalistes au siège des Nations Unies à New York, Guterres a déclaré que la guerre avait détruit le système de santé à Gaza, puisque les deux tiers des hôpitaux et des centres de santé avaient cessé de fonctionner et que la plupart des autres avaient subi de graves dommages. Et d'ajouter que certains hôpitaux de Gaza sont devenus comme des cimetières, s'appuyant sur les informations faisant état de la découverte de charniers dans le complexe médical Al-Shifa dans la ville de Gaza et dans le complexe médical Nasser à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, où plus de 390 corps auraient été exhumés. « Il existe des récits contradictoires sur bon nombre de ces fosses communes, y compris de graves allégations selon lesquelles certaines des personnes enterrées là-bas auraient été tuées illégalement », a-t-il déclaré. Et de poursuivre : « Il est essentiel que des enquêteurs internationaux indépendants, dotés d'une expertise en médecine légale, soient autorisés à accéder immédiatement aux sites de ces fosses communes, afin de déterminer les circonstances exactes dans lesquelles des centaines de Palestiniens ont perdu la vie et ont été enterrés. » Guterres a mis l'accent sur la nécessité de protéger les hôpitaux, les agents de santé et tous les civils, ainsi que de respecter les droits humains dus à tous. Il a renouvelé l'appel à « parvenir à un accord sur un cessez-le-feu humanitaire, la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages et une augmentation du flux d'aide humanitaire vers Gaza». « Sans cela, je crains que la guerre, avec toutes ses conséquences à Gaza et dans toute la région, ne s'aggrave considérablement », a souligné António Guterres.