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La mise en place prochaine d'une société néocoloniale en France
Coalition idéologique anti-algérienne, lepénisation, remigration
Publié dans La Nouvelle République le 29 - 10 - 2024

A la faveur du conflit militaire à Ghaza du 7 octobre 2023, de la mort du jeune Thomas Perotto à Crépol, le 19 novembre 2023, du vote sur la loi immigration du 26 janvier 2024 qui proposait de porter atteinte au droit du sol à l'Assemblée nationale et surtout de la séquence des élections européennes du 9 juin 2024 puis des législatives anticipées du 30 juin – 7 juillet 2024 où l'on n'a pas hésité à parler de fin de la double nationalité, l'extrême-droite française et la droite réactionnaire ont pu poser de nouveaux jalons pour mettre en œuvre leur projet de société néocoloniale en France.Une fois président de la République, Nicolas Sarkozy a appliqué sans états d'âme l'agenda néo-conservateur décidé par Israël et les Etats-Unis pour la France en procédant, à leur demande, à la liquidation des derniers éléments de la politique souverainiste gaulliste de l'Establishment français ; l'éminence grise « temporaire » de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson, le traitait d'ailleurs de « néo-conservateur avec un passeport français». Sur le plan politique, Nicolas Sarkozy a acté l'inféodation de la France à l'Union européenne contrôlée par les Etats-Unis : en 2008, il fait adopter par le Parlement français le Traité de Lisbonne, copie conforme de la Constitution pour l'Europe rejetée par référendum par une majorité de Français en 2005. Le Traité de Lisbonne venait clore une longue série de « petits pas » initiés par les élites françaises depuis 1973 pour un passage d'une Europe des Etats à une Europe supranationale, actant la mise sous tutelle politique, économique et budgétaire de l'Etat français par les instances européennes.
Sur le plan militaire, Sarkozy réintègre la France dans l'état-major de l'OTAN sous tutelle américaine et engage l'armée française au sein du dispositif militaire associé aux « printemps arabes » mis en place par les Américains, les Britanniques et les Israéliens, afin de liquider toutes les républiques arabes encore opposées à la paix avec Israël, selon les plans néo-conservateurs et néo-colonisateurs israélo-anglo-américains, avec l'appui de leurs fidèles agents Frères musulmans et des monarchies du Golfe dans les pays arabes
La campagne néo-conservatrice française de Lybie
Sarkozy devient, avec le britannique David Cameron, le promoteur de la campagne militaire qui va liquider le régime souverain de Kadhafi et Kadhafi lui-même, en étroite collaboration avec Obama (selon la stratégie américaine d'alors du Stay behind), et en surmédiatisant Bernard-Henri Lévy, sayanim et agent d'influence d'Israël, qui déclarera quelques années après que tout ce qu'il fit en Libye fut réalisé en tant que juif et partisan d'Israël. Depuis 2011, la Libye est devenue le second cas d'école après la République Démocratique du Congo (ex-Zaïre) d'application de la doctrine néo-conservatrice Cebrowski – Rumsfeld, stade ultime de la pensée colonialiste occidentale, conçue conjointement par les Etats-Unis et Israël : tout d'abord, l'effondrement de la structure étatique et la partition de l'Etat en zones de non-droit (dans le cas de la Libye, une partition en deux territoires, avec un nouveau « califat » pétrolier de Cyrénaïque autonome permettant le pillage de ses immenses ressources énergétiques par les multinationales occidentales dans la plus grande opacité et encore ininterrompu à ce jour. Remarquons également que les frontières de la Cyrénaïque recoupent, comme par hasard, les anciennes frontières du protectorat franco-britannique de la période allant de la fin de la seconde guerre à l'indépendance de la Libye en 1951 et que ce sont les deux mêmes puissances mandataires qui ont effectué les premières prospections pétrolières dans la région.
L'effondrement de l'Etat libyen a également permis la création d'une immense zone de non-droit dans le cœur de l'Afrique, et particulièrement au Sahel, livrée aux trafics d'armes, de drogues et d'esclaves, investie par une myriade de groupes armés djihadistes ayant tous de multiples liens avec l'OTAN, terrorisant les populations et déstabilisant l'ensemble des Etats voisins de la Libye, notamment ceux qui ne se sont pas inféodés aux puissances occidentales.
Sur le plan diplomatique, Sarkozy enterre la déjà timide politique arabe de la France via la nomination du sioniste Bernard Kouchner à la tête du Quai d'Orsay et l'adoption d'une politique étrangère totalement alignée sur les intérêts des Etats-Unis et d'Israël qui continuera à être défendue au sein du ministère des Affaires étrangères par un groupe de diplomates « néo-conservateurs » français, dénommé « la Secte », quel que soit le ministre des Affaires étrangères nommé.
Au niveau des forces de police, Sarkozy réorganise la police française sur le modèle américain post 11 septembre, inspiré lui-même des méthodes israéliennes dans les Territoires Occupés : tout d'abord, il démantèle les renseignements généraux, instance de terrain capable d'anticiper les crises et de comprendre la réalité et l'acuité des problèmes et d'en faire une évaluation raisonnée et non hystérique auprès des pouvoirs publics. Ensuite, il démantèle la police de proximité dans les banlieues qui permettait de maintenir des liens humains avec la population, créant ainsi un vide sécuritaire propice à tous les trafics. Enfin, il la remplace par une police militarisée à l'américaine en termes d'équipements, de « bunkérisation » dans ses commissariats et de modes d'intervention et de contrôles de « cowboys » brutaux, arbitraires et souvent racistes par la BAC, créant un gouffre de méfiance, de peur et de haine réciproques entre les policiers et la population. En troisième lieu, le plan Vigipirate se pérennise et habitue les Français à voir des militaires dans la rue pour le maintien de l'ordre. Enfin, des programmes de rénovation urbaine à la Haussmann sont mis en place dans les banlieues pour tracer de grandes avenues afin de préparer l'intervention de l'armée le moment venu. Comme nous le verrons plus loin, cette transformation de la police et du rôle de l'armée dans les banlieues est l'une des pièces maîtresses de la future société néocoloniale en France.
De même, Nicolas Sarkozy réorganise les services secrets français (intérieurs et extérieurs) sur le modèle américain.
Enfin, il inaugure la discrimination d'Etat à l'égard des Musulmans et des Maghrébins en créant le Ministère de l'identité nationale, comme pour acter l'échec du creuset républicain français et en lançant une consultation nationale nauséabonde sur l'identité nationale permettant d'offrir une nouvelle tribune officielle au Front National et en prolongeant la loi sur l'interdiction du foulard dans l'espace public de 2004 par une loi anti-Niqab en 2010.
b) L'approfondissement de la politique néocoloniale et néoconservatrice française avec François Hollande et Emmanuel Macron qui s'inscrivent dans la continuité de Sarkozy
François Hollande, Young leader, fils de militant d'extrême-droite partisan de l'OAS, maintient la ligne néo-conservatrice française d'alignement avec les intérêts américains et israéliens. En prétextant du danger représenté par la « zone de non-droit » créée en Libye par Nicolas Sarkozy, François Hollande mobilise l'armée et les services secrets français dans une « guerre sans fin » française au terrorisme au Sahel à partir de 2012, via des opérations militaires jamais décisives et sous contrôle du Centcom américain d'Afrique. L'armée et les services secrets français opérant dans la région du Sahel poursuivent leur rôle traditionnel de protecteur du pillage des ressources énergétiques et minières stratégiques locales, notamment l'uranium du Niger ou l'or du Mali, par les multinationales occidentales, notamment françaises, et y jouent également un double jeu très trouble avec les groupes « terroristes » locaux affiliés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique ou avec les rebelles Touaregs de l'Azawad, alliés de longue date des Français et en guerre ouverte avec les autorités officielles maliennes notamment. Enfin, l'armée et les services secrets français se voient également accusés d'implication dans les trafics en tous genres dans la région du Sahel, notamment d'armes et de drogue, y compris la mise en place de filières de livraison de l'Europe en drogues dures d'Amérique latine via les pistes d'atterrissage qu'ils contrôlent dans la région.
Mohsen Abdelmoumen


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