,On pensait qu'Aliou Cissé, désormais simple spectateur de la scène africaine, garderait une certaine réserve. Raté. À peine la Libye éliminée en barrages de Coupe Arabe, l'ancien patron des Lions a allumé une mèche qui fait déjà crépiter les débats des supporters : pour lui, le Sénégal, le Maroc et l'Algérie font partie des cinq grands prétendants à la CAN 2025. Indéniablement pour lui, ça sera le Sénégal Et lorsqu'on lui demande quelles sont les chances des Lions dans une compétition qui démarre dans moins d'un mois au Maroc, Cissé ne cache rien, absolument rien de son cœur. «J'espère que ça sera le Sénégal, parce que je viens du Sénégal et tout mon cœur est avec le Sénégal». Une phrase qui sonne comme une déclaration d'amour mais aussi comme un avertissement : même en dehors du banc, Cissé reste le gardien émotionnel d'une nation qui vit le football comme une religion. Après plus de 100 matchs dirigés et une CAN remportée, ses mots pèsent lourd. Maroc, Algérie, Sénégal... et les autres ? Cissé distribue les rôles. Oui, le Sénégal peut gagner Interrogé sur les grands favoris, Cissé a ouvert la porte à une mini-séisme médiatique. Oui, le Sénégal peut gagner. Oui, le Maroc peut aller au bout «chez lui». Oui, l'Algérie, l'Egypte et le Nigeria sont dans le haut de la hiérarchie. Mais c'est surtout ce qu'il n'a pas dit qui fait déjà grincer des dents : pas un mot sur la Côte d'Ivoire, pourtant championne en titre. Silence total sur la RDC qui monte en puissance après avoir gagné les barrages africains du Mondial 2026. Un oubli ? Une provocation ? Un simple choix ? Peu importe : la polémique enfle déjà. La CAN selon Cissé : une jungle imprévisible. Et comme pour désamorcer les critiques à venir, Cissé enfonce le clou : personne ne peut prédire la CAN. Personne. «Une CAN, vous ne pouvez pas prédire exactement qui va la gagner. Une Coupe du monde, vous pouvez faire des pronostics. Mais une CAN c'est très compliqué...Il y aura toujours des surprises». Un message qui résonne comme une confession personnelle, lui qui a vécu la gloire en 2022 mais aussi le traumatisme récent d'une élimination en huitième par des Ivoiriens ressuscités. Résumé... Aliou Cissé, même sans son costume de sélectionneur, continue de polariser, d'émouvoir et d'enflammer le continent. Pour certains, il parle avec le cœur. Pour d'autres, il manque de diplomatie. Pour tous, il demeure une voix impossible à ignorer à l'approche d'une CAN-2025 déjà explosive. Et il ne met pas que les Lions dans la lumière : «Attention au Maroc, chez eux, c'est une machine. L'Algérie peut aller au bout. L'Egypte est éternelle. Le Nigeria, toujours dangereux». Un casting cinq étoiles, sans pitié pour le tenant du titre ivoirien, ni pour la RDC pourtant en feu après les barrages du Mondial. Puis Cissé lâche la punchline qui résume tout : «Une CAN, ça ne se prédit pas. Une Coupe du monde, peut-être. Mais une CAN ? C'est le chaos organisé. Il y aura des surprises».