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Visite du directeur général de l'OIM: «Relativiser le phénomène des harraga»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 02 - 06 - 2009

Il faut «relativiser le phénomène des harraga», a déclaré Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, lors du point de presse organisé hier à Djenane El-Mitaq, à l'issue des discussions qu'il a eues avec William Lacy Swing, directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Cette première rencontre avec le nouveau directeur de l'OIM a permis aux deux parties de débattre de la problématique de la migration «dans toutes ses dimensions», comme le précise Messahel, une manière pour l'Algérie de signifier qu'elle n'entend pas débattre de ce sujet du seul point de vue européen.
Le point de vue algérien concerne « d'abord la préservation des droits et des intérêts des travailleurs migrants, légalement installés», la «nécessité pour les pays développés de ratifier la Convention internationale sur les droits des travailleurs migrants et de leurs familles» (ratifiée par une quarantaine de pays dont l'Algérie), mais également une «approche globale de cette problématique dans le cadre du développement». Il a été également question, lors des discussions, des perspectives d'approfondissement de leurs relations, les deux parties ont évoqué l'ouverture d'un bureau de l'OIM en Algérie, ainsi que «le renforcement de la présence algérienne au sein de l'Organisation» dont elle est membre depuis 2000.
Ainsi, Abdelkader Messahel appelle à «relativiser le phénomène des harraga». «Il ne faut pas, dit-il, que nous focalisions sur la seule préoccupation (les harraga) de l'Europe». Car, ajoute Messahel, «la migration interne en Afrique est 15 à 20 fois plus importante que dans le cadre de la migration du Sud vers le Nord». Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines avance le chiffre de «20 millions d'Africains qui émigrent d'un pays à un autre, à l'intérieur du continent», précisant qu'il y a des pays plus que d'autres vers lesquels ces flux émigrants tentent de se diriger, citant l'Algérie, l'Afrique du Sud et le Nigeria. Enfin, Abdelkader Messahel regrette «l'absence totale de l'Afrique dans les processus de préparation des trois précédents forums mondiaux (New York, Bruxelles et Manille) sur la Migration et le Développement» (FMMD), et souhaite que cela soit corrigé pour le prochain forum qui se tiendra à Athènes les 4 et 5 novembre 2009. De son côté, le directeur général de l'OIM affirme la nécessité d'un dialogue constant entre les 125 membres de l'agence des migrations car, dit-il, «nous sommes devant le plus grand phénomène de migration dans l'histoire». «Si les 200 millions de migrants internationaux dans le monde établissaient une nation, elle serait parmi les cinq ou six plus grandes au monde. Et les 300 milliards de dollars (337 milliards selon le site web de l'OIM) de transferts par an constitueraient un produit intérieur brut (PIB) plus grand que plusieurs pays », affirme William Swing pour illustrer l'importance de la problématique.
Interrogé sur les effets de la crise économique sur les migrants, l'ancien représentant spécial du Secrétaire général pour la République démocratique du Congo (RDC-2003-2008), confirme qu'il y a matière à inquiétude. Car, explique-t-il, la perte d'emplois parmi les migrants légaux dans les pays développés est doublement pénalisante. Elle présente non seulement le risque pour certains de «devoir retourner dans leurs pays respectifs», mais elle aura également pour conséquence de «réduire le montant des transferts de fonds vers le sud». Autres conséquences de la crise économique mondiale, cités par le DG de l'OIM, c'est la réduction des aides au développement et les risques de politiques de discrimination envers les migrants. Même si, reconnaît-il, «chaque pays est libre d'avoir sa politique de migration», rappelant toutefois que le rôle de l'Organisation internationale pour les migrations est de «faire des suggestions». «Nous donnons une série de propositions, et nous demandons à chaque pays de bien regarder toutes les alternatives possibles y compris l'intégration, parce que tôt ou tard, nous aurons besoin de migrants notamment pour satisfaire les besoins du marché».
D'un autre côté, M. Swing invite lui aussi à une approche différente dans le traitement de cette question. «Nous focalisons un peu trop sur les problèmes liés à l'émigration, par contre, nous ne parlons pas assez de la contribution de ces derniers».


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