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La redécouverte comique de «la corruption»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 07 - 11 - 2009

Preuve de l'existence d'un peuple biaisé, né dans le virage utérin de la décolonisation : en Algérie, on ne dit pas «pourquoi il y a des affaires de corruption ?», mais «pourquoi on en parle maintenant ?».
Un réflexe éditorial et d'opinion publique se met à chercher, à chaque fois que des scandales éclatent à la surface, qui est derrière qui et pourquoi. La question de routine étant « Qui a cassé le contrat de consensus entre les propriétaires de ce pays » ?, « Qui a mal payé qui ? Qui a roulé l'autre ? Qui va-t-on écraser pour signifier à une autre bande nationale le message ? C'est ainsi : nous avons été rendus malades au point où la vérité ne nous suffit pas : il faut qu'elle s'explique, nous dise qui l'a envoyée vers le tambour de nos oreilles et si elle a des papiers légalisés et deux témoins.
Cette maladie du doute touche même ceux qui fréquentent ce pays : dans les chancelleries, dès que les journaux algériens publient du linge sale, c'est l'analyse la plus évidente qui s'impose : « Ils se disputent ». D'où l'autre question : qui se dispute ? Les anciens clivages militaires/civils, Oujda/wilaya 4, «Arabes»/»Kabyles», libéraux/bureaucrates, démocrates/conservateurs, islamistes/laïcs, etc, ne suffisent pas pour expliquer les tensions au sommet, depuis presque dix ans. Il s'agit d'une autre répartition des rôles et des fonds.
Ceux qui n'ont pas compris, comme l'avait écrit le chroniqueur il y a quelques jours, que la ligne de partage nationale est une ligne éditoriale alimentaire, n'ont rien compris. Il y a, en effet, le pipeline et l'intestin et tout le reste n'est que calligraphie et arabesques. La corruption est un produit dérivé de toute économie basée sur la rente par le pétrole et le déboisement par l'indépendance.
Pourquoi donc en reparler aujourd'hui ? Parce que c'est le sujet du jour. Brusquement, un Etat vieillot, à la poche percée et à la fortune insultante, se réveille et annonce des arrestations, des commissions ad hoc, des inculpations de cadres et des contrôles stricts. Si ce n'était cependant les chiffres faramineux de la rapine, on aurait zappé avec bonne conscience vers d'autres fictions. Mais là, on est presque tenté par un gros rire jaune national : ce régime ne savait-il pas que ses mauvaises fréquentations le destinaient à servir de viande hachée dès le début ? Ne savait-il pas que lorsqu'on écrase les oppositions, qu'on réduit les journaux à des rentiers de pub, qu'on vide les partis, qu'on interdit les contrôles publics et les syndicats libres et les votes propres, on finit toujours par se faire voler par soi-même ? Qui veut-on amuser en croyant qu'une commission peut remplacer les mécanismes des démocraties de contrôle ? De qui se moque-t-on en croyant que les milliards de dollars de la relance n'allaient servir que le peuple cosignataire de la légitimité nationale ?
Dans un pays où l'on paye 200 dinars un extrait de naissance « rapide », tout le monde a compris l'essentiel : les Algériens du régime et les Algériens comestibles, les partenaires étrangers, les multinationales, les hommes d'affaires... etc. Au Sénat, le sujet du jour n'est pas le Sénat mais le sachet de milliards de dinars qui permet d'acheter le siège. La corruption en Algérie n'est même plus un moyen pour le corrupteur et le corrompu, comme il y a deux décennies, mais une obligation, une terreur et une loi « du bras ». Et s'en offusquer maintenant comme s'il s'agissait d'une maladie surprise, c'est se moquer de ce qui nous reste d'intelligence collective.
Tout le monde sait en effet qu'en Algérie, la corruption est ce qui désigne seulement l'excès de corruption. Quand il s'agit de sommes moindres, on appelle ça des stratégies de débrouillardise. Quand il s'agit de sommes trop importantes, c'est que le mouton commence à être mal partagé : cela provoque le bêlement du peuple et la grogne des cigognes et la une des journaux.


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