Le crime d'Aïn El-Beïda, dont fut victime un quinquagénaire résident de cette localité, au mois de Ramadhan de l'année 2008, était hier devant le tribunal criminel d'Oran. Le drame a pour cause une chamaille, somme toute banale, entre voisins. Exacerbé par les désagréables réunions nocturnes à répétition que tenait un groupe de jeunes du quartier devant son domicile, la victime, père de famille, ne mit pas de gants pour signifier aux intrus qu'il n'appréciait pas leur présence près de chez-lui. Après un vif échange de propos, le ton monta et une dispute éclata entre la victime et les trois jeunes voisins. Quelque temps après, la victime alla se plaindre auprès du père de celui qui fut à ses yeux le meneur de la clique, A.F, non sans lui donner un sévère avertissement contre tout acte de récidive. L'action de la victime a été très mal prise par le garçon téméraire, qui revint à la charge, criant sa vengeance. Dans la même nuit, il mobilisa à nouveau ses copains et pris pour cible la maison de la victime, à coups d'injures et de pierres. Intimidé, humilié et agressé jusqu'à chez-lui, le voisin sortit, armé, selon certains témoignages, pour corriger ses provocateurs. Mal lui en prit. Il reçut deux coups de couteau par A.F, dont un en plein coeur, d'une profondeur de 2,5 cm, selon le rapport d'autopsie. Il succomba à ses blessures dans la même nuit. Le représentant du ministère public a requis 20 ans d'emprisonnement contre l'accusé principal et 15 ans contre ses deux complices. A l'issue des délibérations, A.F a été condamné à 10 ans de réclusion. Ses deux co-prévenus ont été quant à eux acquittés.