« C'est l'APC de Saïda qui empêche le mini-manège, installé au sein même du jardin public sis à la cité Riadh, de tourner», se désole le jeune investisseur qui exploite les lieux dans le cadre d'une concession. M. Chohra Abdelkrim exhibe, lors de la conférence de presse organisée au cœur de l'espace embelli mais figé, l'arrêté d'exploitation délivré par la wilaya en date du 13/12/08 sous le n°745 et «qui a servi à importer les jeux, soit 11 containers de Syrie et du Canada», explique le locataire des lieux et de se demander «alors que je m'attendais à l'intervention des services techniques pour le branchement électrique à partir du poste de transformation mitoyen, je fus sidéré par la transmission, par voie d'huissier, d'une injonction municipale m'ordonnant d'évacuer les équipements chèrement acquis». L'APC avait pourtant accepté la création des loisirs et attractions dans les espaces libres, «mais me reproche d'avoir enfreint aux dispositions des articles 18 et 19 du cahier des charges relatifs aux nouveaux équipements». Le président d'APC, joint par téléphone, confirmera «en attendant que la question soit discutée lors du conseil communal du 5 avril prochain, sauf report ou cas de force majeure», dira une source proche de la bâtisse grise du chef-lieu de wilaya. Le jeune investisseur, débordant d'idées, menace de déménager son manège vers des wilayas voisines plus hospitalières, «ayant proposé des assiettes foncières au sieur Chohra pour combler le déficit en loisirs et attractions», devait-il annoncer, poursuivant «il est dommage de pénaliser les chérubins saïdéens obligés de se déplacer ailleurs pour un tour de roue ou une virée en voiture tamponneuse». La population locale, émerveillée par le projet, accule son initiateur à son ouverture, d'autant que le beau temps rajoute à la clémence scolaire l'envie de l'escapade. M. Chohra rassure de la gratuité de l'accès au jardin, un lieu toujours public. «Seuls les jeux seront payants». Aussi, interpelle-il les autorités et élus afin que cet investissement soutenu par l'ANDI, mais n'ayant pas empêché l'initiateur de mettre la main à la poche, voit le jour dès ce printemps et meubler les creux de journées insipides pour les innocentes créatures et aussi leurs parents. «Alors, tournera ou tournera pas, ce mini-manège dans l'espoir d'un parc grandeur nature ?», s'interroge le commun des citoyens de la wilaya de Saïda.