Près d'une centaine de journalistes de la presse privée et publique se sont rassemblés hier sur la place de «la liberté de la presse» sur le boulevard Hassiba Ben Bouali à Alger. Les professionnels du secteur ont voulu marquer cette date symbolique par l'organisation d'une autre action symbolique pour dénoncer, notamment, les conditions socioprofessionnelles des journalistes. Répondant à l'appel de «l'initiative pour la dignité du journaliste», un comité créé il y a quelques mois par des confrères de la presse, plusieurs dizaines de journalistes, photographes, des responsables de rédaction et directeurs de publications se sont rassemblés sur la place de la liberté de presse. «Journalistes à la recherche d'un statut», «La liberté d'expression commence par nous donner nos droits» ou encore «Pour la dignité du journaliste» sont quelques slogans inscrits sur des banderoles accrochées tout autour de la place de liberté de la presse, une «place» occupée, pour l'anecdote, quotidiennement par les SDF (sans domicile fixe) de la capitale. «L'action de revendication lancée par les journalistes algériens, dans le cadre de l'initiative pour la dignité du journaliste, a révélé que la profession souffre de précarité, d'anarchie et a été déviée de ses nobles missions pour cause d'absence de structures d'organisation», est-il souligné dans un communiqué lu par un membre du comité de «l'initiative pour la dignité du journaliste». Le même document distribué aux journalistes salue les mesures prises par l'Etat dans le but d'organiser le secteur de la presse mais appelle au même moment à la «concrétisation des revendications de la corporation dans les plus brefs délais». A noter qu'aucun responsable n'est venu assister les journalistes dans leur action organisée hier.
