L'affaire Djellouli, du nom de l'ex-maire d'Oran, a connu avant-hier sa clôture définitive et heureuse de surcroît. En effet, l'ancien maire qui avait fait parler de lui juste au lendemain de la seconde élection du président Bouteflika en 2004, vient d'être définitivement innocenté par la Cour d'Oran. En effet, à la fin du mois de novembre 2006, ce militant du FLN qui s'est rangé ouvertement avec le candidat Ali Benflis, a été condamné à un an de prison avec sursis et une amende de 10.000 DA. Son procès avait eu lieu au tribunal d'Oued Tlelat. Quant aux faits reprochés à Djellouli Noureddine, alors maire élu en fonction, ils se résument à : dilapidation des deniers publics, passation de marché au mépris de la réglementation en vigueur. Avant d'être jugé, il a été démis de ses fonctions et mis sous contrôle judiciaire durant plus d'une année. Rappelons que le procès de Djellouli s'était déroulé en l'absence de l'avocat de la partie plaignante, en l'occurrence la wilaya d'Oran. A cette époque c'est Mustapha Kouadri qui était à la tête de l'exécutif à Oran. Ajoutons que Djellouli a séjourné pendant 2 jours à la prison d'Oran, avant que ses avocats, appuyés par un grand élan de solidarité citoyenne, arrachent sa mise en liberté provisoire. Après le jugement rendu public le 26 novembre de l'année 2006, Nouredine Djellouli a fait appel en même temps que le procureur général. L'affaire est restée pendante 5 années durant, à la Cour suprême. Le recours du procureur a été rejeté dans un premier temps. Celui de l'accusé a été examiné le 26 octobre dernier et mis en délibéré. Avant-hier, la Justice a définitivement innocenté ce maire qui avait occupé auparavant le poste de Secrétaire général de l'UNJA, une organisation de masse qui avait son poids au temps du parti unique. Ses amis, notamment d'anciens hauts responsables de l'Etat et du parti FLN, ont reçu avec grand soulagement la nouvelle de clôture définitive du dossier de son affaire de justice. Soulignons que, depuis son incarcération et par la suite sa présentation devant la justice Noureddine Djellouli s'était retiré volontairement de l'espace politique local. Donc, il est resté en dehors des remous qui secouent le parti dans lequel il a toujours milité depuis le fameux congrès qui avait décidé de porter Ali Benflis candidat aux élections présidentielles.
