L'école de jeunes sourds située à Bekkaria, à une dizaine de kilomètres à l'est de Tébessa, est un établissement pour ces personnes aux besoins spécifiques, qui compte 109 pensionnaires dont 66 internes 76 garçons et 33 filles. Cette école vient de se doter d'un internat pour filles de 40 places. D'autres projets sont en cours de réalisation, selon M. Fayçal Razkallah, chef de service des établissements spécialisés à la DAS, 3 écoles dans le chef-lieu de wilaya et 2 autres à El Aouinet et Bir El Ater, destinées à la prise en charge des enfants et adolescents en psychopédagogie. Par ailleurs et d'après le même responsable, un nouveau centre pour handicapés-moteurs sera réceptionné, cette année, à Ouenza. Par les chiffres, la wilaya de Tébessa compte près de 26.000 handicapés, toutes déficiences handicapantes confondues, ayant des cartes d'handicapés, dont quelque 6.400 considérés comme atteints à 100%, bénéficient d'une pension mensuelle de 4.000 DA. En dépit de tous les efforts consentis par les organismes de l'Etat et certaines associations activant dans le créneau, beaucoup de lacunes et insuffisances persistent, et nécessitent, plus que jamais, une intervention plus efficace, notamment pour les catégories de personnes handicapées issues de milieu défavorisé, aux ressources financières, parfois inexistantes. C'est aussi par manque d'informations que des familles, ayant à leur charge un ou plusieurs enfants malades, sont dans l'ignorance quasi-totale de l'existence de ces structures spécialisées, en sus des lourdeurs des procédures administratives leur permettent d'y accéder. Ainsi, l'action doit se faire aussi, par un travail de proximité auprès de ces exclus de ce système social. La prise en charge de ces catégories de personnes est coûteuse et difficilement supportable par les parents, aussi faut-il que les responsables du secteur entreprennent le geste qu'il faut pour leur venir en aide.
