Au cours de travaux de raccordement au réseau d'assainissement effectués par une entreprise privée, une quantité de munitions a été découverte dans un quartier résidentiel de la localité de Cheria, à une quarantaine de km à l'ouest de Tébessa. Aussitôt, le chantier a été fermé et la gendarmerie a entamé son enquête afin de déterminer l'origine de cette munition qui, selon certains, remonterait vraisemblablement à la période coloniale, d'autant plus que l'endroit en question servait durant cette époque de dépôt d'armes et de munitions. En 2001 déjà, à proximité du même lieu, un charnier avait été mis au jour dans lequel étaient enfouis les restes de 650 corps, résultat macabre des exécutions sommaires faites par les forces coloniales. Aussi, les habitants de Cheria n'ont cessé depuis de revendiquer le droit de transformer ce lieu en un musée tant il symbolise à lui seul le sacrifice de toute une région, une sorte de mémoire collective pour les générations actuelles et futures, d'après beaucoup de moudjahidine, de Cheria, El Mazraâ ou encore Bir Mokkadem.