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Santé publique, justice et diplomatie: Coronavirus et flots de rumeurs
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 02 - 03 - 2020

Face à l'épidémie du coronavirus, les Algériens tanguent entre incertitude et fatalisme face à un gouvernement qui n'a même pas pris la peine de mettre en place les moyens de prévention les plus élémentaires.
Le nombre de malades atteints du coronavirus à travers le monde a explosé en à peine quelques jours en se répandant dans plus de quarante-trois pays, plus particulièrement en Chine, Iran, Corée du Sud et en Italie. Mais les médecins algériens n'en font pas un drame.
«Sur 1,44 milliard d'habitants en Chine, les 7.000 malades et les 2.000 morts à cause de ce virus sont des chiffres dérisoires», soutiennent certains d'entre eux. Ils rappellent que «certes, c'est un nouveau virus mais il est moins virulent que la grippe saisonnière».
Entre ceux qui, dans le monde, pensent que ce virus est une guerre microbiologique provoquée par les Américains contre la Chine parce qu'elle contrecarre leurs intérêts géostratégiques, d'autres qui l'inscrivent dans les nombreux chapitres de tricheries de laboratoires rapaces et les plus prudents qui ont déclenché d'importants dispositifs de prévention, il y a les Algériens, téméraires qu'ils sont, qui n'ont été en colère que lorsque l'Arabie saoudite a fermé ses frontières aux voyageurs de la omra pour éviter la contagion. Beaucoup s'inquiètent dans ce cas si le Hadj va avoir lieu ou non. Chez les plus nombreux, il n'y a pas le feu. «C'est Dieu qui a voulu ainsi ; c'est lui qui va nous protéger», disent-ils avec un fatalisme hallucinant. L'Algérie paraît sur ce tableau et sur bien d'autres un pays qui est protégé par la grâce de Dieu. La pénurie de masques dans les pharmacies le laisse penser... Ainsi, au-delà des discours et des slogans, le gouvernement ne se foule pas la rate pour prendre des mesures effectives de prévention. Il a, certes, constaté que les citoyens ne croient pas beaucoup à l'existence du cas avéré, celui du ressortissant italien qui a été mis en quarantaine à Hassi Messaoud puis rapatrié en Italie. «El corona oula ntouma (le coronavirus et pas vous)», scandaient les marcheurs vendredi dernier. L'épidémie est donc prise au pied levé et sert même à alimenter la contestation «hirakiste».
L'hygiène, un précepte de base de l'islam
L'Algérie est l'un des rares pays, sinon le seul, où les populations doutent de tout même quand il s'agit d'un virus qui se transmet, comme disent les médecins, «par voie aérienne et manuelle», donc plus dans la promiscuité et par le contact des mains. Ce qui étonne le plus, c'est que les ministres concernés n'ont pas prévu d'obliger écoles, CEM, lycées, universités, centres de formation professionnelle, mosquées et hôpitaux, à mettre à chacune de leurs entrées des flacons de gel hydro-alcoolique pour que tous ceux qui y entrent et en sortent se frictionnent les mains avec. Ceci est une précaution quotidienne et habituelle qui est prise dans le monde et en tout temps. En Algérie, les actes basiques de prévention ne sont pas instruits. Lors de la conférence de presse qu'il a animée vendredi aux côtés de son collègue de la Santé, le ministre des Affaires religieuses n'a pas rappelé que l'islam fait de l'hygiène un précepte de base. Il a juste soutenu la décision prise par le royaume saoudien de suspendre la omra. «C'est une bonne mesure de prévention», a-t-il dit.
Alors que l'OMS vient d'élever la menace internationale de ce virus à «très élevée», les médecins affirment que l'épidémie est sur une voie de décroissance. Ils soutiennent à cet effet que «c'est comme pour la grippe, mars va être le mois de déclin du virus». C'est probablement pour ça que le gouvernement Djerrad ne se démène pas trop pour prévenir contre sa propagation.
En parallèle au plan politique, des rumeurs ont enflé. Celle du départ de la présidence de la République du directeur de cabinet, Nouredine Ayad, l'a été depuis une dizaine de jours. Il serait, dit-on, remplacé par un diplomate revenu de son poste dans un pays européen méditerranéen. La mise à la retraite du général Ali Ben Ali, le premier responsable de la Garde républicaine et qui a à sa charge la sécurité de la capitale, fait l'objet de grandes spéculations tout autant que des changements de responsables à la tête d'importantes institutions comme le Conseil constitutionnel, d'autres walis ou de directeurs généraux de certaines banques. Une fois le projet de révision de la Constitution finalisé, les choses vont aller très vite. Si le temps et la possibilité lui sont donnés, l'on s'attend à ce que le président Tebboune revoie certaines de ses nominations et entreprend d'autres nouvelles. Il a dû remarquer en cours de route que ses ministres n'ont pas trop la carrure de la conjoncture. La toute récente rumeur laisse entendre que le président de la République est rentré sous le coup de l'urgence «parce que quelque chose s'est passée là bas (à Ryadh, ndlr), » susurrent des sources informées. L'on rappelle qu'il est retourné à Alger dans la soirée du jeudi dernier après avoir effectué une visite d'Etat de trois jours en Arabie saoudite. Le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Abou El-Gheit, qui se trouve depuis vendredi à Alger, a déjà donné le ton à la maigre marge de manœuvre que Tebboune pourrait avoir lors du prochain sommet ordinaire des pays membres, prévu avant le 30 juin prochain «si la conjoncture internationale s'y prête». Le diplomate égyptien a prévenu que le retour de la Syrie sur les bancs de la Ligue arabe est loin d'être accepté par tous. Pourtant l'Algérie en fait un point d'honneur... Elle insiste aussi sur la réforme de la structuration et du fonctionnement de la Ligue arabe.
Quand l'acquittement est prononcé après la prison ferme
En tout état de cause et quelle que soit l'urgence qui pouvait l'avoir obligé à revenir au pays, Tebboune a certainement été soulagé de l'acquittement mercredi dernier de son fils. Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, vient de déclarer que «personne ne se placera au-dessus de la loi». Pourtant l'appareil judiciaire le fait très souvent. De nombreux inculpés sont en détention provisoire pour bien plus de six mois, durée déterminée par la loi et qui ne peut être prolongée qu'une seule fois pour quatre mois. Si la justice a acquitté Khaled Tebboune après qu'il a purgé deux ans de prison ferme, celui de Fodil Boumala après plusieurs mois de détention et avant la libération de Louisa Hanoune sur la base d'une requalification inattendue et étonnante des chefs de son inculpation, c'est qu'il y a erreur judiciaire qui exige réparation. Belkacem Zeghmati sait qu'il y a des incarcérations faites depuis avril dernier en violation flagrante du code de procédure pénale. Code dont l'article 123 stipule que la détention provisoire est une mesure exceptionnelle et ne peut être ordonnée ou maintenue dans les cas ci-après que si les obligations de contrôle judicaire sont insuffisantes: «lorsque l'inculpé ne possède pas de domicile fixe, ou ne présente pas de garanties suffisantes de représentation devant la justice, ou que les faits sont extrêmement graves; lorsque la détention provisoire est l'unique moyen de conserver les preuves ou les indices matériels ou d'empêcher soit une pression sur les témoins ou les victimes, soit une concertation entre inculpés et complices risquant d'entraver la manifestation de la vérité; lorsque cette détention est nécessaire pour protéger l'inculpé, pour mettre fin à l'infraction ou prévenir son renouvellement ; lorsque l'inculpé se soustrait volontairement aux obligations découlant des mesures de contrôle judicaire sans motif viable». L'article 123 bis dispose que «l'ordonnance de placement en détention provisoire doit être fondée sur des éléments extraits du dossier de la procédure». L'article 124 énonce qu' «en matière de délit, lorsque le maximum de la peine prévue par la loi est inférieur ou égal à 3 ans d'emprisonnement, l'inculpé domicilié en Algérie ne peut être détenu, sauf dans les cas où l'infraction a entraîné mort d'homme ou causé un trouble manifeste à l'ordre public. Dans ce cas, la détention provisoire ne peut excéder une durée d'un mois non renouvelable ». (...).


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