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L'espoir (ou l'illusion) d'un «mieux-être»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 13 - 04 - 2020

Décidément, un pays qui aura tout vécu, tout vu. Des occupations étrangères continuelles plus féroces les unes que les autres, une colonisation française sauvage, le déclenchement d'une guerre de Libération nationale avec plus de 1.500.000 morts, le peuple dans la rue en décembre 60 bravant les paras et les milices territoriales pieds noirs, l'Indépendance et la lutte sanglante des clans pour le pouvoir, le peuple, encore une fois, dans la rue, pour stopper les ardeurs guerrières avec pour slogan «7 années, ça suffit !», un socialisme «spécifique» mal appris, mal appliqué et mal digéré et qui a déstructuré la société, un coup d'Etat surprise, celui du 19 juin 65, avec encore une fois, le peuple dans la rue, des morts et des emprisonnés, un régime de fer suivi de réformes structurelles se disant et/ou se voulant généreuses mais «déconnectées» et trop ambitieuses pour réussir, un formidable « Printemps berbère» revendiquant dans le sang et la répression une identité culturelle profonde et réelle, Octobre 88 et des centaines des morts, un Président «démissionné», un autre Président assassiné, la résistance au terrorisme islamiste et des centaines de milliers de morts et de traumatisés, un Président «démissionnant», des émeutes populaires pour rien, pour peu et/ou pour beaucoup, la dictature d'une famille durant vingt années, ne disant pas son nom et accompagnée d'une corruption de masse institutionnalisée.
Que de cris, du sang et de fureurs !
Une apparence de vie. On pensait que la descente «infernale» allait enfin s'arrêter, avec le «Kirak» populaire de février 2019 qui a déboulonné toutes les incertitudes, tout cela sans morts violentes et dans un climat de pacifisme sans pareil, faisant l'admiration du monde alentours. Les grands corrompus et corrupteurs jugés ou en voie de l'être. Le pays s'est (en apparence) réconcilié avec sa générosité et sa solidarité (réelle ou mythifiée, peu importe). Enfin ! Hélas, le «Coronavirus» (Covid-19), encore un «moins que rien», est venu rompre le charme sans s'annoncer.
En moins d'un mois, des milliers de morts ailleurs, et déjà plus d'une centaine chez nous avec plus de 1.500 contaminés, dans une atmosphère de confinement quasi-total à travers le (s) pays, un prix du baril de pétrole qui joue au yo-yo plus baissier qu'haussier et un pays (et un monde) presque à l'arrêt, contrecarrant les projets les plus modestes. Une crise ? Un accident de parcours ?
Non, cette fois-ci une catastrophe ! Mondiale et durable. Tous d'accord sur un point: Il y aura, désormais, la catastrophe passée, un autre monde. Dans le monde. Ici. Ailleurs. Partout. La nouvelle question est là : Comment ? Avec qui ? Au bénéfice de qui ? Comment ? Dieu seul le sait, les chercheurs et les labos les mieux équipés du monde bien que connaissant (presque) le virus assassin, ne savent pas encore (ça viendra assurément !) avec quelles armes il faut le combattre et le détruire. Pour l'instant, «au grand mal, les moyens de bord» (quand ils sont disponibles et acceptés), à coups de bavette, de vitamine C, de doliprane, de chloroquine, de distance sociale, de confinement partiel ou général et dans certains pays, à coups de trique et de batte….
Avec qui ? Assurément, et c'est ce qui a commencé à changer, bien plus avec ceux qui vont gagner la guerre, en luttant sur les champs de bataille (et bien souvent, hélas, perdant la vie)- les médecins, les chercheurs, les infirmiers, les secouristes, les ambulanciers, les éboueurs…- que sur les lieux emblématiques de foi et de prières, ou dans les hémicycles et sièges de partis politiques, ceux-ci étant désormais et pour quelque temps, eux aussi, confinés. Au bénéfice de qui ? Là est la grande question qui commence à se poser et déjà, l'après-Covid19 a débuté avec des gouvernements, des Institutions ou des regroupements régionaux quasi-totalement dépassés : Entre les Etats, le «chacun pour soi» mâtiné de nationalisme, de régionalisme et de souverainisme mélangés quand ce n'est pas du racisme, pas seulement «blanc», ce qui est nouveau.
Pour emprunter à Henri Kissinger, «la pandémie a donné lieu à un anachronisme, faisant renaître la ville fortifiée à une époque où la prospérité dépend des échanges mondiaux et de la libre circulation des individus»). Aussi, entre les entreprises, les grands groupes économiques multinationaux et les Fonds souverains qui, bien qu'ayant beaucoup perdu, comptent bien se «refaire» rapidement, sachant que les suites des catastrophes (presque toujours «provoquées» mais échappant souvent aux «laboratoires»), faites de reconstructions, sont toujours profitables à ceux qui ont le maximum de moyens. Ainsi, tout va être fait pour « préserver les principes de l'ordre libéral international», (Henri Kissinger).
Qu'allons-nous y gagner, en espérant que l'Algérie se sorte plus forte de cette épreuve? Pour emprunter à un médecin s'étant trouvé bloqué dernièrement, assez longtemps, à Istanbul avant d'être rapatrié et confiné, un bon bout de temps, avec sa famille: «On apprend à mieux se connaître et à mieux connaître autrui. J'espère que l'Algérie sortira plus forte de cette épreuve». L'espoir d'un «mieux-être». En famille, en groupe, ensemble, avec tous les «autres» et c'est déjà beaucoup. Tout en ne se faisant pas trop d'illusions, sachant que les guerres mondiales, la crise de 29, les holocaustes multiples n'ont, jusqu'ici, ni permis de «ré-enchanter» le monde ni adouci les mœurs. On a même l'impression, qu'au sortir de chaque catastrophe, après un bref moment de «réconciliation», l'être humain «redouble de férocité». Plus fort que celle du «Covid-19» lui-même !


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