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L'Education et les «mauvaises notes»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 27 - 06 - 2020

Youyous, embrassades, accolades, cris de joie devant les écoles primaires et dans les quartiers. De nombreux élèves viennent d'accéder au cycle moyen avec une mauvaise note.
Non, l'information n'est pas un fake. Elle est officielle, confirmée par un communiqué rendu public, mercredi dernier, par le Premier ministère qui en précise les détails. « Le BEM est facultatif en ce sens où, pour les élèves scolarisés il n'est plus un diplôme nécessaire pour le passage en classe supérieure. Ce passage se faisant avec une moyenne de deux trimestres avec une moyenne de 9 sur 20, » rapportait son communiqué mercredi dernier. Les services de Abdelaziz Djerrad cèdent encore davantage en notant que « les élèves n'ayant pas atteint la moyenne de 9 sur 20 ont la possibilité de passer l'examen du BEM dont la note sera prise en compte pour leur passage en classe supérieure ». Une moyenne de 9 sur 20 n'en est pas une. C'est une mauvaise note. Si un élève n'arrive pas à avoir au moins 10 sur 20, particulièrement, en classe primaire, c'est qu'il a des difficultés d'apprentissage qui doivent attirer l'attention de ses enseignants et de ses parents. Il est, cependant, malheureux que ces deux grands responsables de l'Education des enfants viennent d'en être dispensés par l'Etat, même, qui s'est arrogé le droit inédit de consacrer toute une génération de cancres. L'histoire a cette faculté de répéter très souvent ses mauvaises séquences. Il fut un temps où le pouvoir politique a permis aux recalés du système éducatif de devenir enseignants par un simple recyclage de deux ans. Les élèves qui avaient eu de mauvaises notes - l'âge aidant-, été par conséquent, renvoyés de l'école, mais pouvaient s'inscrire dans des stages pour une durée de deux ans et devenir enseignants de plein droit. Les résultats obtenus au niveau du système éducatif, les années d'après attestaient clairement du niveau lamentable des élèves.
Joutes électorales et manœuvres propagandistes
Cette option de l'incurie a été cependant retenue comme mode de gouvernance puisqu'elle est reconduite pour prouver que l'école algérienne produit des « sommités ». A chaque fin d'année, la tutelle est instruite par les plus hautes autorités de l'Etat à gonfler les notes pour faire accéder le plus grand nombre d'élèves aux classes supérieures. L'instruction devient d'autant plus ferme quand les temps coïncident avec des joutes électorales ou exigent des manœuvres propagandistes… L'on note que l'option en question est appliquée pour tous les cycles y compris ceux universitaires. » Essaies d'arrondir les notes, on n'a pas besoin de contestation, » disait un recteur à un professeur en Génie civil qui en était outré mais s'y est astreint. La preuve est aussi qu'aujourd'hui le pouvoir ne s'en cache plus. Le 9 sur 20, est officiellement «exigé» par le 1er ministère pour devenir une carte d'accès aux niveaux scolaires supérieurs, de surcroît, du cycle primaire vers le cycle moyen. Il vient de l'inscrire dans les normes de réussite de la « Nouvelle Algérie ». Pis encore. Le 1er ministère se renie en précisant dans son communiqué que le BEM est facultatif et le diplôme n'est pas nécessaire pour le passage en classe supérieure mais l'exige comme recours pour les élèves qui n'ont pas une moyenne de 9 sur 20. Pour le même passage aux classes supérieures, le BEM devient un moyen de rattrapage pour sauver ceux qui doivent l'être des élèves, au nom d'une nouvelle politique de formation de la future élite nationale. La consécration de ce barème absurde pour la réussite scolaire est pire que « l'achat des consciences » avec de l'argent ou pour entretenir la paix sociale ». Il est une mise à mort morale et intellectuelle de toute une génération qui aura le droit absolu de refuser de déployer le moindre effort pour développer des aptitudes et acquérir des qualifications. Ces aberrations rappellent l'amer combat qu'a mené Noria Benghebrit, pendant de longues années, face aux adeptes de la fameuse « aataba ».
L'effondrement des piliers de l'Etat de droit
A chaque fois qu'une grève des enseignants paralysait le secteur, l'ancienne ministre de l'Education nationale devait subir toutes les foudres parce qu'elle s'attaquait à tous ceux qui, - enseignants, syndicats et parents - défendaient la programmation de compositions ou d'examens de fin d'année sur la base du peu de cours qui ont été dispensés dans les écoles. Cette arme de destruction des consciences est brandie aujourd'hui parce que l'école a été fermée pour cause de crise sanitaire. Mais elle est devenue, depuis quelques années, un moyen de pression pour arracher des augmentations de salaires et d'autres avantages matériels, au risque de bouleverser tout un cycle d'apprentissage légal et obligatoire. L'on s'attend à ce que les résultats de l'examen du baccalauréat, prévu en septembre, seront gonflés pour faire réussir le plus d'élèves possible. La conjoncture pousse le pouvoir en place à user et abuser du populisme pour amadouer une société qui se cherche, à force d'avoir perdu ses repères. Démontée depuis les années 90 par la force d'affrontements idéologiques, politiques, militaires et obscurantistes, l'échelle des valeurs n'a plus d'existence. Considérés comme piliers fondamentaux pour la construction d'un Etat de droit, l'Ecole, la Santé et la Justice doivent être pour un pays ce que la raison doit être pour l'Homme. Elles doivent combattre toute sorte de dérive, politique, économique, mentale, sociale soient-elles. Les trois secteurs se sont, aujourd'hui, effondrés pour avoir été transformés depuis longtemps en des arènes de confrontations entre des intérêts occultes, claniques, régionalistes et d'officines rivales.


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