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La nécessité d'une nouvelle gouvernance
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 12 - 01 - 2021

Le changement du gouvernement est devenu une urgence impérieuse au regard de la complexité de la crise politique interne et des revers diplomatiques que l'Algérie essuie y compris sur son propre sol.
«On va voir ce que ça donne, on va essayer avec cette configuration, sinon on va changer, il n'y a aucun problème», nous a répondu un proche du président de la République lorsque nous lui avons demandé, en juin dernier, pourquoi un gouvernement de 45 ministres alors que les caisses sont vides. Sa réponse est à l'image du discours politique ambiant, inconsistante et inintelligente. C'est une année après que le président de la République a décidé de dévoiler la gestion confuse et inapte du gouvernement Djerad. En un temps très court, il l'a fait trois fois. La première quand il a ignoré son Premier ministre et s'est adressé, le 13 décembre dernier, de l'étranger, au ministre de l'Intérieur et aux walis. La seconde lors du Conseil des ministres du 2 janvier dernier où il s'est dit insatisfait de l'action du gouvernement, en ballotant son bilan entre « positif et négatif ». La troisième fois, c'était ce dimanche dernier au moment où il s'apprêtait à s'envoler pour l'Allemagne. « Kima goulna, el houkouma fiha ouaaliha », une expression très algérienne qui dénote son mécontentement.
Il est vrai que dans ces trois déclarations, le président n'a pas été tranchant et précis. Il a même fait suivre la troisième par un rire en regardant vers son Premier ministre qui était parmi les responsables qui l'ont salué à son départ, dimanche de l'aéroport militaire de Boufarik. Il est clair que ses insinuations penchent plutôt vers le mauvais que vers le bon rendement des ministres mais l'on ne sait ce qui l'empêche d'être explicite dans ses jugements. Il est des anecdotes qu'il faut rappeler en tant de crise tant elles peuvent permettre des recoupements utiles. L'on se rappelle qu'à l'annonce, le 4 janvier dernier, des membres du gouvernement, le ministre conseiller à la communication et porte-parole de la présidence de la République, Belaïd Mohand Saïd, n'a pas su en faire une lecture correcte des noms. Il bégayait presque. Des sources proches de la présidence ont laissé entendre que la liste des ministres a été changée, à la dernière minute.
« La liste initiale a été changée par une autre au moment où Mohand Saïd a été chargé par Tebboune de la rendre publique», nous renseignent nos sources de la présidence. Par qui a-t-elle été changée ? L'on n'en saura rien. Mohand Said semblait, en tout cas, très mal à l'aise. Il en a été ainsi pour lui jusqu'au jour où il a fait un AVC (Accident vasculaire cérébral). C'était dans la nuit du 1er au 2 octobre 2020 où il a été évacué vers un hôpital parisien très peu de temps après son transfert vers l'hôpital militaire de Ain Naâdja. Depuis, aucune nouvelle de celui que Tebboune a nommé le 29 décembre 2019, porte-parole officiel de la présidence de la République.
Il semble que les affaires de l'Etat sont en attente d'une hypothétique prise en charge par des responsables à l'expérience prouvée en la matière. Le gouvernement Djerad, tel qu'il est constitué, bloque le pays plus qu'il ne le libère de son inertie, de ses lourdeurs bureaucratiques, de sa corruption et de ses problèmes socio-économiques et culturels. Il le bloque davantage politiquement parce que les ministres qui le composent n'anticipent l'évolution d'aucune des situations qui le perturbent. Ils n'en ont d'ailleurs pas les capacités intellectuelles requises bien qu'ils affirment être bardés de diplômes universitaires. L'on se demande comment a-t-il été possible au pouvoir qui l'a fait de rassembler, au même moment et au même endroit, toute cette incompétence. L'on ne sait quel est le critère qui a prévalu pour approuver un tel casting et en faire une avant-garde d'un pays miné par une crise politico-militaro-judiciaire jamais égalée. Une crise qui se corse au fur et à mesure que les ministres s'enfoncent dans leurs bourdes et que des questions cruciales pour l'Algérie ne trouvent pas de réponse adéquate. En déclarant que «l'Algérie est forte de son armée et de son peuple », le ministre des Affaires étrangères n'a pas pensé un seul instant que des responsables américains viendraient un jour dans son bureau pour lui dire que «chaque administration dispose de la prérogative de décider de sa politique étrangère» et que «Washington soutient le plan marocain d'autonomie des territoires sahraouis ». C'est le Sous-secrétaire d'Etat américain en charge des questions du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord, au département d'Etat, David Schenker, qui a été chargé par Donald Trump, malheureux candidat aux élections présidentielles du 3 novembre dernier, face à Joe Biden, pour venir narguer les autorités algériennes.
Le temps des provocations
David Schenker n'a pas pris de gants pour le faire avec cette arrogance qui sied aux mauvais perdants. Son ambassade, à Alger, a choisi de lui faire diffuser son message sur 4 chaînes de télé dont ‘El Jazeera' et l'APS mais a évité de faire participer à la conférence de presse qu'il avait animée dans ses jardins les journaux de la presse écrite. Drôle de sélection pour une ambassade qui a toujours tenue à être ouverte à tous les médias nationaux, sans distinction aucune. Ce qui inquiète et frustre en même temps, est que Sabri Boukadoum lui a accordé une audience officielle et l'agence de presse publique n'a retenu de ses déclarations que le superflu ou le diplomatiquement correct pour peu qu'il ait existé. Il est important de noter que Schenker n'était pas venu seul à Alger mais faisait partie d'une délégation dirigée par la Secrétaire de l'armée de l'air Barbara Barrett et le Commandant des forces aériennes en Europe et en Afrique, le général Jeffrey Harrigan. L'on pense que ce « débarquement » à Alger d'une équipe militaire américaine, en principe sortante, a un lien étroit entre l'adoption de la Constitution et en ce qu'elle vise par la disposition qui permet désormais à l'armée algérienne d'intervenir en dehors des frontières nationales.
Les dernières déclarations américaines à Alger sont à marquer au fer rouge, dans les annales de la diplomatie algérienne. Le personnel diplomatique d'un président américain sortant a fait dans la pire des provocations, à l'égard de l'Algérie et de ses responsables. Le gouvernement Djerad n'en a pas fait cas parce qu'il n'en a ni l'envergure ni le charisme. Le retour du président de la République en Allemagne après seulement 12 jours qu'il en soit revenu, ne fait que compliquer les choses. Avant son départ, il a estimé que le pays tient grâce à ses institutions élues, allusion faite en prime à l'APN et au Conseil de la Nation. On serait tenté de croire qu'il a pensé avoir bien fait en gardant le parlement tel quel, bien que fortement décrié. S'il en est ainsi, la commission Laraba aurait tout le temps pour finaliser la loi électorale. D'ailleurs elle ne s'est pas encombrée de son instruction du 13 décembre dernier qui l'obligeait à finaliser le projet en question dans « les 10-15 jours ». Le délai fixé par le président est depuis largement dépassé. D'ailleurs, les partis politiques se sont rencontrés ces derniers jours pour écouter le président du MSP leur proposer la recherche d'un projet consensuel de sortie de crise. Aux dires des uns et des autres, aucune partie n'est prête pour changer quoi que ce soit. En parallèle, éparpillées comme elles l'ont toujours été, les élites nationales peinent à s'entendre sur un Smig politique pourtant impératif à une sortie de crise sans trop de dégâts.


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