Annoncé à grandes pompes en septembre 2017, le projet d'extension de la Place du 1er Novembre 1954, jusqu'au jardin Ibn Badis ex Promenade de Letang, peine à décoller. Un projet grandiose qui s'inscrit dans le cadre des opérations d'embellissement de la ville, en perspective des Jeux méditerranéens prévus à Oran. Selon des sources proches de la commune, une partie des travaux d'aménagement de cette place mythique a été achevée, mais le reste du projet n'a pu être concrétisé à cause du manque de moyens financiers. En effet, l'étude engagée par les services de la commune prévoyait l'aménagement de tout le site, depuis la Place du 1er Novembre 1954 jusqu'à la Promenade e Létang. Le projet prévoit l'extension de la place suscitée vers l'ex- Centre d'information de l'ANP, la réhabilitation du Palais du Bey avec l'ouverture d'un accès vers le balcon donnant directement sur la mer. Les travaux d'aménagement de la Promenade Létang viendront compléter ce projet. « Il s'agit d'un aménagement qui englobe tout le site de cette partie du centre d'Oran. Nous ne pouvons nous permettre de rafistoler ou de bricoler car il s'agit là d'un projet d'envergure pour offrir aux Oranais un vaste espace de détente». Avait indiqué à l'époque le président de l'APC, M. Boukhatem. Le maire d'Oran avait signalé au passage que des dispositions ont été prises pour préserver l'aspect architectural et les arbres centenaires de tout le site. «Il s'agit d'un site qui englobera à la fois le Palais du Bey, la Promenade Létang, la Place du 1er Novembre 1954 et l'ex- Centre d'information de l'ANP aménagé». Pour le premier responsable de la commune d'Oran, il est impératif de redorer le blason de ce site et de faire de cet espace un endroit de prédilection pour les familles oranaises, comme ce fut le cas par le passé notamment pour le jardin Ibn Badis (Ex Létang). Ce joyau historique, presque à l'abandon aujourd'hui, a déjà fait l'objet d'une opération de réhabilitation à l'époque de l'ex wali d'Oran, M. Zoukh. Des travaux d'aménagement avaient été réalisés et des postes de police installés ; ce qui avait redonné confiance aux familles qui ont investi de nouveaux les lieux. Malheureusement, quelques mois après, le site a été livré à lui-même et s'est transformé en lieu de beuverie et un endroit de choix pour tous les marginalisés. Dans le passé, ce parc drainait, quotidiennement, des dizaines de familles de tous les coins et recoins de la wilaya, attirées par de meilleures conditions de sécurité. Le promeneur pouvait contempler à loisir des monuments archéologiques et historiques comme la porte du Caravansérail ou le Fort espagnol. A proximité du parc se dressent le Palais du Bey, l'église Saint Louis, l'ancien hôpital Baudens, la Posada et autres sites attrayants. Aujourd'hui, presque personne n'ose s'aventurer à l'intérieur du jardin de crainte d'être agressé. Hormis l'esplanade qui se trouve à quelques mètres de l'entrée, et qui est aménagée pour accueillir d'éventuels hôtes d'Oran, le reste du parc semble livré à lui-même. Aménagé en 1836 sur ordre du général Létang qui lui a donné son nom, ce parc est l'un des plus beaux sites d'Oran, au-delà du fait qu'il constitue un des poumons d'aération des quartiers populeux avoisinants dont Sidi El-Houari, Derb, Les Planteurs, Ras El Ain et le centre-ville. Le parc Ibn Badis, qui recèle plusieurs espèces de plantes et d'arbres séculaires, a toujours été une source d'inspiration pour de nombreux intellectuels et touristes.
