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De l'Algérie assombrie à El Djazaïr anoblie
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 02 - 09 - 2021

Depuis l'indépendance révolutionnairement acquise, nous vivons dans une société algérienne exquise, au sein de laquelle aucune réelle compétence n'est requise. Où nulle indépendance productive n'a été conquise, survivant d'une consommation « rentièrement » acquise. Depuis l'indépendance dans la médiocrité on s'enlise. Nous brillons par notre ignorance qui nous néantise, que le pouvoir monolithique et inculte machiavéliquement favorise. Nous cultivons une culture algérienne qui se salafise. Une existence empreinte d'une mentalité qui vassalise. Une pensée archaïque qui nous infantilise. Un mode de vie oriental qui nous déculture, abâtardit et, surtout, nous désalgérianise. Une personnalité schizophrénique qui nous psychiatrise. Un chômage endémique qui perdure et s'éternise. Une oisiveté qui nous ankylose et nous fainéantise. Un avenir vacillant qui sous nos pieds se volatilise. Une vie de vacuité qui chaque jour nous stigmatise. Une politique au programme démocratique qui jamais ne se réalise. Une économie qu'aucune activité productive ne concrétise. Une mascarade électorale qui de moins en moins galvanise. Une république présidentielle qui se caporalise. Une gouvernance qui sous couvert de Covid-19 se césarise. Nous vivons dans un pays en perpétuelle crise, où l'instabilité politique nous stérilise, où la misère économique et sociale se pérennise. Dans un pays où le système socialement nous martyrise, une société déchirée qui chaque jour se divise.
Dans un pays qui a troqué son dinar pour la devise, cette devise que la bourgeoisie rentière a mal acquise, qu'elle accumule et jalousement monopolise ; devise transférée vers le paradis occidental qu'elle idéalise, vers l'investissement immobilier qu'elle divinise, en lieu et place du Livre vert qu'elle méprise. Même si elle feint la croyance religieuse qu'en vrai elle ridiculise, par sa pratique islamique qui vénalement «s'affairise ».
Pendant que le peuple sombre dans l'indigence et se clochardise, s'abîme dans la léthargie qui dévirilise, cette forme de vie qui à force d'inactivité sociale et économique déshumanise, par sa persistance débilitante animalise, à tel point que toute l'énergie de l'Algérie se dévitalise.
Mais, par bonheur, cette vitalité se préserve et se perpétue par la Femme algérienne que la société méprise, que le patriarcat a toujours voulu que devant le mâle elle s'infériorise, elle s'efface devant l'homme qui constamment dévalorise, cette moitié de l'humanité qui nous féconde et nous humanise.
Rendons hommage à la Femme algérienne qui aujourd'hui s'émancipe et se réalise, magistralement se scolarise, par ses compétences professionnelles se valorise. Et par son engagement politique vaillamment se singularise, comme elle l'a illustré lors du Hirak qui, dans notre mémoire, s'immortalise.
On l'oublie souvent : c'est grâce à l'éducation qu'elle nous prodigue qu'on se socialise, à sa bonté qu'on se sensibilise, se sentimentalise.
C'est grâce à son urbanité toujours prégnante qu'on se civilise. Par l'amour maternelle qu'elle nous infuse, on s'optimise.
L'avenir appartient à la Femme, cette créatrice qui nous éternise, cette moitié de l'humanité au pouvoir qui fertilise, fécondatrice d'une génération d'Algériens qui se modernise. Cette génération qui, grâce au premier Hirak, bravement s'est mobilisée, dans une joyeuse mixité, pour une Algérie délivrée de l'abominable Système qui l'avait colonisée. Pour une Algérie dépouillée de la classe politique corrompue qui la dévalise, libérée de la bourgeoisie parasitaire affairiste qui la vampirise, débarrassée d'un passé qui l'immobilise, départie d'une conception de la vie qui la démobilise, purgée de la religion salafisée qui l'archaïse, allégée du poids de la tradition surannée qui la fossilise, délestée de l'école islamisée qui la pénalise.
Cette nouvelle et brillante génération a lutté pour une Algérie qui plus jamais religieusement nous terrorise. Ni politiquement nous tyrannise. Ni médiatiquement nous censure et nous ostracise. Ni culturellement nous crétinise, nous ethnicise, nous communautarise, nous tribalise. Ni identitairement nous berbérise, ni nous arabise. Mais nationalement nous algérianise, patriotiquement nous coalise. Pour éviter que le peuple algérien se balkanise, se libanise, se barbarise. Une Algérie qui nous assemble au-delà des particularismes et régionalismes qui ostracisent, divisent. Une Algérie qui ne s'en prend plus à l'intellectuel qui conscientise, ni à l'intelligence qui émancipe et « scientifise ». Tout ira mieux bientôt notre Algérie la Glorieuse. Ton confinement politique et économique forcé par bonheur agonise. La stérilisante Algérie du système certes dérive comme une Banquise, mais la nouvelle El Djazaïr révolutionnaire et vertueuse, portée par sa nouvelle génération courageuse, ragaillardie par sa première hirakienne lutte joyeuse, momentanément calfeutrée par la pandémie contagieuse, pointera de nouveau à l'horizon sa figure exquise, où le progrès économique, la justice sociale, l'égalité des sexes, et la Démocratie horizontale populaire seront de mise.


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