L'évaluation scolaire est une démarche indispensable pour le développement des capacités d'apprentissage et de compréhension chez les élèves. Le ministère de l'Education en est conscient et il se prépare déjà à revenir aux pratiques classiques d'évaluation des apprentissages. Il a été décidé d'inclure à partir de cette année le système d'évaluation continue des matières linguistiques du cycle primaire, dans le calcul de la moyenne générale des élèves, pour passer au palier supérieur. Et ce, dans le but de développer les compétences linguistiques chez les apprenants dès leurs jeunes âges. C'est ce qui ressort d'une circulaire sur l'évaluation pédagogique pour cette année émise par le ministre de l'Education. Il sera question d'évaluer les activités pédagogiques des trois matières linguistiques, à savoir la langue arabe, la langue amazighe et la langue française, afin de mesurer le niveau de développement et d'apprentissage notamment la maîtrise de «la lecture» et la compréhension, la compréhension des textes énoncés, l'expression orale, la dictée et les récitations. Tandis que l'évaluation continue de l'apprentissage de la langue anglaise est limitée à seulement trois éléments de base, à savoir la lecture, la compréhension orale et l'expression orale. En ce qui concerne les trois épreuves trimestrielles du cycle primaire, il sera question d'organiser une épreuve trimestrielle pour chacune des matières prévues, et les épreuves trimestrielles se déroulent selon le calendrier des examens déjà préétabli, à condition qu'une seule épreuve soit programmée par jour. S'agissant de l'évaluation des apprentissages des élèves de première année du primaire au premier semestre, selon la circulaire ministérielle, cette dernière se présente sous la forme de « notes » sur leurs apprentissages et le niveau de développement de leurs compétences. Des évaluations qui seront inscrites dans les relevés de notes. Pour ce qui est des deuxième et troisième semestres, l'évaluation se fera par les examens organisés en fin de semestre et l'évaluation continue des apprentissages, comme le reste des niveaux d'enseignement, à condition que le passage en deuxième année du primaire soit un transfert automatique pour chaque étudiant qui a étudié régulièrement en première année. Dans le cycle moyen et secondaire, le ministère de l'Education n'a pas prévu de grands changements en matière d'évaluation. «Ce sera donc la programmation de deux devoirs dans les matières essentielles au secondaire et une dans les matières secondaires, ainsi que les examens habituels durant chaque trimestre». Pour le collège, il a été décidé d'organiser deux devoirs dans les matières qui sont enseignées trois heures ou plus par semaine. Cela concerne particulièrement la langue arabe, les mathématiques, le français, l'anglais et la langue amazighe. Un seul devoir étant programmé pour le reste des matières, et un devoir étant programmé pour le reste. Et bien évidemment avec la tenue habituelle des examens trimestriels. Pour Messaoud Boudiba, porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), il s'agit là d'un retour aux anciennes pratiques d'évaluation tant réclamé par les professionnels du terrain et par les syndicats. Il dira que cette évaluation continue est une bonne chose mais les points positifs ou négatifs de cette évaluation ne seront connus qu'après une période déterminée. Et c'est aux inspecteurs et experts en pédagogie de faire le bilan de cette évaluation et le bien-fondé de cette démarche. Abdelouahab Lamri Zegar, porte-parole de l'Unpef, a affirmé au Quotidien d'Oran que l'évaluation continue est une étape essentielle dans l'apprentissage. Elle est, selon notre interlocuteur, indispensable pour tester le niveau d'apprentissage et d'essayer de répondre aux besoins et faiblesses de certains élèves et pour assurer un apprentissage de qualité. « Nous attendons également le retour de l'évaluation continue dans le secondaire », souligne-t-il.