La BADR, au même titre que toutes les autres institutions bancaires, participe activement au montage financier des projets proposés par les jeunes, dans le cadre de leur insertion dans le monde du travail. Avec la collaboration des différents dispositifs de l'emploi, notamment l'ANGEM, la Badr, essaie d'apporter sa pierre à cet édifice, plus particulièrement dans les domaines de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de l'élevage et du transport des produits alimentaires. Le directeur de la BADR, qui nous accordé un entretien, nous dira : ‘'Nous sommes partenaires de l'ANGEM de puis la création de celle-ci en 2005. Cependant, c'est en 2006 que nous nous sommes véritablement impliqués avec elle. Nous nous réjouissons d'ailleurs de sa création qui constitue une louable initiative. Aujourd'hui, nos relations avec elle, sont devenues exemplaires. D'ailleurs, lors des réunions des commissions d'éligibilité auxquelles je prends part en ma qualité de représentant de la banque qui m'emploie, je me débarrasse vite de ma « casquette » de banquier pour me mettre dans la peau d'un ami de l'ANGEM. Je n'ai jamais lésiné sur les efforts pour venir en aide, autant que faire se peut aux candidats, aux micros crédits issus de la région. Actuellement la BADR a accordé une cinquantaine de prêts bancaires pour la création essentiellement d'activités d'élevage bovin et caprin, et ce chiffre pourrait pu être supérieur sans l'existence de certaines entraves et obstacles qui freinent l'aboutissement des crédits. Il y lieu de signaler que cette activité est très répandue dans la wilaya d'Oran en raison du caractère à prédominance rurale de la région. Mais malheureusement cet engouement se trouve contrarié par les conditions exigées par la chambre de l'agriculture pour accéder à la carte d'éleveur. En effet, faisant partie des exigences fixées au préalable pour toute ouverture d'un compte cette carte ne peut être obtenue que si la personne dispose déjà d'un cheptel constitué au niveau de six vaches. Or le mentant du crédit accordé n'étant que de 400.000 dinars au maximum. Cette somme ne peut financer que l'achat de deux bovins. D'où l'impossibilité d'accéder à cette fameuse carte d'éleveur. Pourtant la BADR est allée loin dans les concession et a fait une entorse à sa réglementation en acceptant pour faciliter la démarche d'octroyer le prêt sur la base d'un seul engagement écrit de la part du promoteur à fournir la pièce à postériori, c'est-à-dire une fois acquis les deux bovins, ceci dit, cette faveur ne s'est pas généralisée aux autres agences de promotions de l'emploi, elle n'est accordée qu'à l'ANGEM avec laquelle nous entrerons des relations privilégiées. L'ANGEM et la BADR devraient se rapprocher de la chambre de l'agriculture ou du ministère de l'agriculture afin d'essayer de trouver ensemble une solution à l'écueil que représente la carte d'éleveur. D'autre part, nous avons relevé dans le dispositif, quelques dispositions à améliorer afin d'optimiser son efficacité. Parmi ces mesures, il y a de citer les suivantes : l'harmonisation de la convention qui lie l'ANGEM à la BADR afin que les éligibités soient identiques pour l'une et pour l'autre. Actuellement, la BADR exige en plus du dossier fourni par l'ANGEM, un justificatif du local ou du terrain, une lettre d'engagement aux fonds de garantie mutuelle, du microcrédit, une attestation fiscale et parafiscale, la carte de fellah ou celle d'éleveur. La révisions à la hausse des montants des crédits accordés l'exonération d'imports pour les promoteurs de l'ANGEM au même titre que ceux de l'ANSEJ et de la CNAC. La révision de la structure d'investissement (ou le crédit). Les frais préliminaires à savoir ceux engagés pour le loyer, l'assurance du matériel, l'investissement, les frais du registre de commerce ou de la carte d'artisan, le nantissement pour le matériel, doivent être compris dans la structure d'investissement au même titre que les autres dispositifs de création d'emploi. L'implication de tous les gens de terrain dans la réflexion pour l'amélioration, des prestations fournies pour les candidats à la création d'activités tels que les banquiers, les CFA, les wilayas (qui peuvent fournir des bases de données sur les caractéristiques des régions et les créneaux porteurs). Enfin l'organisation de séminaires regroupant l'ensemble des partenaires de l'ANGEM pour débattre des problèmes.