Les députés français s'enlisent encore une fois dans la provocation en adoptant la proposition de loi qui pénalise les injures et diffamations publiques contre l'ensemble des anciens membres des formations supplétives de l'armée française et notamment les harkis. Cette loi est la deuxième du genre après celle votée en 2005 sur les effets positifs du colonialisme. Tous les groupes parlementaires étaient favorables à cette proposition de loi à l'exception de celui du Front de gauche qui a décidé de ne pas prendre part au scrutin. Ce que signifie un consensus de la classe politique française en ce qui concerne l'histoire génocidaire de la France. Le Sénat français procédera le 27 février à la lecture définitive de cette proposition de loi. Et il n'ya pas de possibilité qu'il la rejette. Coté gouvernement, le secrétaire d'Etat français aux anciens combattants, a apporté le soutien du gouvernement à ce texte. Et dire que le gouvernement français est plus sensible aux enjeux politiques et diplomatiques, c'est vraiment là le grand mensonge. Même si ce texte ne fait plus expressément référence aux harkis et à l'Algérie mais il s'applique à l'ensemble des formations supplétives s'étant engagées aux cotées de l'armée française. C'est-à-dire tous traitres des pays colonisés. La France évalue le nombre de ces collabos de 150.000 à 160.000 hommes, selon le rapport de la commission des Lois. Beaucoup de ces supplétifs ont fui l'Algérie après l'indépendance de l'Algérie en juillet 1962. Ce qui est à signaler, c'est que le texte prévoit la possibilité pour les associations de défense des intérêts et de l'honneur des supplétifs de se constituer partie civile. Ce qui ouvrira la porte pour des éventuelles poursuites judicaires contre l'Etat Algérien.