La daïra d'Es-Senia et ses environs ont connu ce samedi un état d'alerte général, en raison d'un mouvement de protestation mené par quelques familles qui vivent dans des logements de fortune à Hai « CUMO » et « KARA », daïra d'Es Senia, Oran. Ces dernières ont manifesté devant le siège de la daïra réclamant de nouveaux logements. Ces personnes n'ont pas hésité à fermer la voie publique par des objets hétéroclites, et des pierres et mis le feu à des pneus en caoutchouc pour attirer l'attention des autorités concernées, provoquant ainsi une véritable perturbation dans le trafic de véhicules, ainsi que le déplacement du tramway vers le centre-ville. Une situation qui a causé des désagréments à un grand nombre de passagers, ce qui a nécessité l'intervention rapide des forces de maintien de l'ordre public, ainsi que de la police anti-émeute pour maitriser la situation et éviter tous débordements. Les manifestants ont évoqué les promesses non tenues, qui leur ont été faites par les responsables, et qu'ils n'ont rien vu de concret à ce jour , où la souffrance de ces deux familles des deux quartiers demeure toujours inchangée, à l'exemple des familles de Hai « CUMO », qui occupaient auparavant les chalets qui ont été brûlés après un impact causé par une étincelle électrique, provoquant le déplacement de plus de 50 familles qui vivent actuellement dans une tente collective manquant des commodités les plus élémentaires pour une vie décente. Notons, d'autre part que les candidats aux examens de ces familles concernées avaient perdu une plus grande partie d'affaires scolaires à cause de l'incendie, déstabilisant leur moral. Ces familles disent que les autorités de la wilaya leur avaient auparavant promis un déménagement dans les meilleurs délais, vers des logements décents, afin de leur garantir une vie meilleure et digne. Hélas, rien de concret n'a abouti pour apaiser leur souffrance et ce depuis un mois, et leur situation est toujours en aggravation constante. La même situation délétère préoccupe les familles qui résident à Hai « Kara 1 et 2 », qui souffrent dans des conditions misérables à l'intérieur d'habitations qui menacent de s'écrouler sur leurs têtes à tout moment possible à cause de leur vétusté et leur fragilité. Dans ce contexte, les manifestants demandent d'autres logements avant le mois sacré de Ramadhan pour fuir les habitations de fortune qui ne sont plus habitables, où la menace d'être ensevelis sous les décombres est constante .