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15 PAYS AFRICAINS DECIDENT DE CREER UNE NOUVELLE MONNAIE : L'Afrique se soulève contre le franc ‘'colonial''
Publié dans Réflexion le 25 - 02 - 2017

« L'Afrique noire est mal partie », c'est le titre de l'ouvrage de René Dumont, publié en 1962. L'agronome français, à travers ce livre, dénonçait la poursuite de la domination française des anciennes colonies, devenues « indépendantes ». Mais, depuis le 04 avril 1960, la colonisation persiste. Une nouvelle forme naquit avec l'instauration du Franc Cfa dans la zone de l'Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
Les consciences s'éveillent, et depuis un certain temps la nouvelle génération, consciente de sa mission, dénonce cette servitude avec la création du Front anti-Cfa. Ils prônent une monnaie unique, malgré l'insistance de certains à vouloir rester dans la « Colonie française d'Afrique » (Cfa), devenue « Communauté financière d'Afrique ». Le Professeur Moustapha Kassé trouve que c'est un gage de stabilité et d'intégration. De quelle stabilité s'agit-il ici, vu que le principal gagnant est la France? Plusieurs manifestations anti-Cfa ont été notées, simultanément, à Dakar, Abidjan, Bamako, et même en Europe. Ces derniers exigent la fin de cette monnaie jugée vestige de la domination de la France sur ses anciennes colonies. Certains économistes restent quand même sceptiques quant à cette volonté. Ils considèrent que le débat devrait être posé avec « responsabilité » et « efficacité », selon l'Obs. Même si d'autres approuvent le contraire. Selon l'économiste-chercheur Demba Moussa Dembélé, des économistes « sérieux » ont effectué un vrai travail de recherche sur le F Cfa. Ils sont d'avis que cette monnaie devrait disparaître. « Le Fcfa ne peut pas être un instrument pour développer nos pays. C'est plutôt un frein », précise le Co-auteur de l'ouvrage « Sortir l'Afrique de la servitude monétaire ». Car, selon M. Dembélé, si on prend les 8 pays d'Afrique de l'Ouest qui partagent le Fcfa, les 7 autres sont classés parmi les pays les plus pauvres par les Nations-Unies. « Rien que cette classification montre que le Fcfa n'a pas été un atout« , rappelle-t-il.
Pourquoi persister sur cette monnaie qui ne profite pas à l'Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA)?
L'économiste d'y apporter des explications: « Au niveau des échanges commerciaux, c'est seulement entre 15 et 20% a, au maximum, que nous échangeons entre nous. Alors qu'une monnaie commune aurait dû favoriser les échanges entre pays. Mais, malheureusement, le Fcfa n'a pas contribué à l'intégration. Par contre, le Fcfa contribue à maintenir les relations entre nos pays et l'ancien colonisateur, la France« . Mais pas que, il favorise aussi la fuite des capitaux. Car, sur le plan institutionnel, dans les pays membres de la Zone Cfa, il y a une liberté totale de circulation des capitaux entre ces Etats et la France. Pire, les pays membres de cette Zone doivent déposer la moitié de leurs réserves d'échange au niveau du Trésor français. Un handicap majeur pour le financement de nos économies. Et aujourd'hui, si tous ces jeunes risquent leur vie dans le désert, à la recherche de l' « eldorado », c'est dû au chômage, alors que nos devises dorment à l'étranger. « Or, nous avons besoin de développer nos capacités de production pour créer l'emploi » , confie l'économiste. La question de la monnaie est fondamentalement politique, selon l'économiste. « C'est une question de souveraineté et certains dirigeant de la Zone UEMOA n'ont pas le courage de prendre les décisions qui vont dans le sens de recouvrir ce pouvoir politique. Cette culture de l'irresponsabilité des dirigeants africains indique qu'ils ont peur d'être délaissés par l'ancien colonisateur et ils préfèrent continuer dans la servitude », se désole M. Demebélé. La solution pour créer des emplois serait donc de sortir de la zone Franc Cfa, contrairement à ce qu'on voudrait faire croire aux sénégalais. Ils ne parlent jamais d'emplois, ni de revenus, encore moins de développement. Ils se félicitent simplement que l'inflation soit faible. Ainsi, les politiques doivent mettre fin à ce blocage.
Le Franc CFA est sous la tutelle française mais contrôlé depuis francfort
Depuis l'avènement de l'euro, la politique monétaire des pays de la Zone Franc se joue à Francfort, au siège de la Banque centrale européenne (BCE). Au fond, les banques centrales de la Zone Franc n'ont aucune compétence dans la vie économique des pays africains. Le franc CFA est, in fine, géré à Francfort en fonction de critères n'ayant aucun rapport avec les préoccupations des économies africaines. Les pouvoirs de ces banques centrales ont été réduits à la portion congrue. Cela ne doit rien au hasard, mais à des accords de coopération monétaire signé entre la République française et les pays de la Zone Franc. On se souvient que lors de la dévaluation du Franc CFA, en janvier 1994, les chefs d'Etat africains membres de la Zone Franc étaient tous opposés à cette mesure radicale. Mais le gouvernement français d'alors (d'Edouard BALLADUR), a imposé la dévaluation du Franc CFA sans tenir compte de l'avis des dirigeants des pays africains membres. La décision de dévaluer la monnaie peut être utile pour relancer l'économie et permettre la compétitivité de la production locale au niveau du marché mondial. Mais cette décision doit dépendre des autorités politiques de pays libres. Le professeur d'Economie Albert ONDO OSSA, ancien ministre de la Recherche Scientifique du Gabon, estimait à juste titre que « les pays de la Zone Franc africaine n'ont aucune emprise sur le cours de leur monnaie ».


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