L'Algérie a dénoncé vigoureusement les propos de certains pays et des ONG qui tiennent à déformer sa politique de rapatriement des migrants sahariens et subsahariens. Le directeur central au ministère algérien de l'Intérieur, chargé du dossier de la migration clandestine, lors d'une conférence de presse, a pointé du doigt l'ambivalence dans le discours de ses détracteurs. Les pressions exercées sur l'Algérie par des pays tiers et des ONG concernant le rapatriement des migrants sont inacceptables, d'autant plus que ces parties pratiquent une politique de deux poids deux mesures, a affirmé, Hassan Kacimi. Le responsable algérien a déclaré que «des pays et des organisations haussent le ton avec nous, mais ils ferment les yeux sur des pays voisins qui abandonnent des migrants africains dans le désert, alors que nous les ramenons à chaque fois dans leur pays», a répliqué, Hassan Kacimi, tout en réaffirmant la politique de l'Algérie quant au rapatriement des migrants africains. Répondant aux critiques essuyées par son département suite à l'appel lancé aux Algériens de ne plus donner d'argent aux enfants africains présents illégalement sur le territoire national, M. Kacimi a souligné que «le gouvernement s'est retrouvé face à un problème épineux qui touche une frange fragile des migrants qui sont les enfants». «Les enfants sont exploités par des bandes criminelles et nous étions obligés d'agir pour les protéger et les installer dans des endroits convenables où ils bénéficient de prise en charge», a-t-il soutenu en réfutant catégoriquement les accusations portées à l'adresse de l'Algérie par certains rapports qui «nous ont accusé de détenir ces enfants». S'exprimant sur les accusations proférées par les mêmes parties quant au traitement infligé à ces migrants sahariens et subsahariens, le responsable a indiqué que «chaque semaine, nous recevons 3.500 migrants clandestins de 24 pays d'Afrique. Nous les prenons en charge et nous les traitons d'une façon humaine». En conclusion, Hassan Kacimi a relevé qu'en quatre ans, l'Algérie a rapatrié 37.000 clandestins, qui sont arrivés en Algérie via le Niger. Rappelons que le gouvernement algérien avait sollicité des explications du représentant de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a changé de vocation pour devenir un vecteur de propagande alimentant et entretenant depuis des mois une campagne de désinformation contre l'Algérie.