L'inspecteur général au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Akli Berkati, a assuré que l'Etat algérien ne compte pas abandonner les entreprises appartenant aux hommes d'affaires incarcérés. Il souligne qu'il existe des textes de loi et des mécanismes juridiques permettant à l'Etat de gérer ces entreprises et sauvegarder les emplois qu'elles génèrent. L'Etat algérien avait déjà mis en place un dispositif de sauvegarde des entreprises en difficultés suite à l'incarcération de leurs propriétaires. Un Comité Ad-hoc présidé par le ministre des Finances, a été créé la semaine dernière, pour identifier les mécanismes juridiques susceptibles de préserver le bon fonctionnement de ces entreprises économiques. L'inspecteur général a indiqué que l'Etat algérien veillera toujours à la sauvegarde des emplois et des projets, dont les promoteurs se trouvent en détention préventive pour des affaires de corruption. Akli Berkati a expliqué, ce samedi 13 juillet lors d'une visite à Tiaret, qu'il existe des textes de loi, dont la loi de 1994 portant sur la préservation de l'emploi, qui permettent à l'Etat d'intervenir pour éviter aux fonctionnaires des groupes Tahkout et Haddad de perdre leurs postes d'emploi. Depuis la mise sous mandat de dépôt d'Ali Haddad en mars et ensuite de Mahieddine Tahkout au mois de juin, les investissements des deux hommes d'affaires sont confrontés à une situation de blocage total. La justice a ordonné, dans le cadre des enquêtes sur la corruption, le gel des comptes bancaires des personnes suspectées et de tous leurs avoirs. Sur le plan administratif, ces deux groupes ne fonctionnent plus concrètement en l'absence de leurs directeurs généraux. À cet effet, la justice aurait dû désigner des fondés de pouvoir pour assurer le fonctionnement de ces entreprises. Au mois de mai dernier, l'Office national des terres agricoles (ONTA) d'El Bayadh avait retiré la concession de 58 000 hectares de terres agricoles aux deux hommes d'affaires Ali Haddad et Bilel, fils de Mahieddine Tahkout. Cette décision a été prise dans le cadre des enquêtes liées à la lutte contre la corruption qui cible les hommes d'affaires et les responsables de l'Etat algérien. Le groupe ETRHB d'Ali Haddad s'est vu, également, écarté de toutes les soumissions à de nouveaux projets publics et des marchés qu'elle avait obtenus précédemment et dont certains ont atteint des taux de réalisation très avancés.