A l'instar des autres régions du pays, la wilaya de Sidi Bel Abbés fait encore face à l'épineux problème du logement malgré les importantes actions entreprises dans ce sens notamment par la libéralisation du marché de l'immobilier avec la création de promoteurs privés. A ce sujet, devant le grand nombre de chantiers de construction éparpillés dans le territoire de la wilaya et particulièrement au niveau du chef lieu Sidi Bel Abbés peut se vanter d'être la seule au niveau national le plus grand nombre de projets. Mais, malgré ce nombre de projets, la crise du logement n'a de ce fait pas perdu son acuité pour des centaines de milliers de citoyens sans grands revenus en quête d'un toit que seul l'Etat peut mettre à leur disposition moyennant un loyer ou un échéancier de remboursement qui leur est accessible. Dans ce contexte, il faut rappeler, que la formule LSP n'est pas à la portée du simple citoyen parce qu'elle bute malheureusement sur la non disponibilité de l'acquéreur de mettre la main dans la poche pour aider au financement de son logement au vu de sa misère fiche de paie. Car un grand nombre de la population est au dessous du seul de pauvreté, donc impossible de lui accorder une aide de la CNL et la forte érosion de pouvoir d'achat des classes moyennes, censées constituer l'essentiel de la demande. Ainsi, pour satisfaire la forte demande de cette clientèle démunie, l'Etat a concentré la production d'habitat (LSP) entre les mains des APC en pérennisant la tension qui a toujours caractérisé le marché immobilier, en ce sans que les logements construits par les pouvoirs publics ne sont pas versés au marché immobilier mais affrétés aux ménages auxquels ils étaient destinés avec interdiction absolue de les revendre ou de les sous-louer à des tiers. Et pour prétendre à un logement locatif, il faut avoir la patience de « Sidna Youb » car la demande dépasse de loin l'offre (à Sidi Bel Abbès il y a des demandes déposées en 1998 sans être satisfaites ? ». Aussi, le nombre de citoyens qui pourraient tirer profit du dispositif actuel d'aide au logement parait dérisoire au regard du nombre autrement plus élevé de personnes ayant besoin du soutien multiforme de l'état pour accéder au logement. Par ailleurs, la très lente évolution des salaires et la hausse généralisée des prix à la consommation ont réduit, la portion congrue à la capacité d'épargne des algériens et par conséquent leur prétention à acquérir un logement aux conditions actuelles des banques et du marché, des couts de la construction encore trop élevés et de la cherté du crédit immobilier. Et pour qu'elle puisse être, à la fois, massive et répondre aux capacités financières du plus grand nombre, la promotion immobilière a plus que jamais besoins d'être reformulée à travers, notamment, des boutiques de crédits et de refinancement mieux adapté à la situation actuelle. Dans cette optique, il faut se rendre à l'évidence que ceux qui disposent de la capacité financière requise ne se bousculent pas aux guichets des promoteurs immobiliers en raison du prix exagérément élevé et souvent sans rapport avec la qualité, à plus d'un titre. Des cas identiques sont légion à Sidi Bel Abbès ou des logements ont été revus à la hausse (presque deux fois du prix initial), le souscripteur avait à choisir entre le désistement ou l'acceptation du nouveau prix de vente. Ainsi, au risque de se retrouver, comme c'est le cas dans la région, avec des logements promotionnels invendus, il est important que des actions, à l'initiative, aussi bien des promoteurs immobiliers que de l'état, soient rapidement engagées pour améliorer notamment la solvabilité des classes moyennes auxquelles sont principalement destinés les logements promotionnels. Devant ce constat, il s'avère nécessaire de desserrer la pression sur le logement exprimé par les seuls vrais besoins, d'où la régression qui est observée actuellement pour la désignation des attributaires de logements neufs. Pour la formule LSP, celui-ci se heurte au problème de la participation jugée excessive par la majorité des postulants, quoique leur éligibilité soit précisée d'avance. Enfin, il convient de soulever que l'avenir de l'immobilier est comme on le voit, étroitement dépendant de la conjoncture socio-économique du pays dont les courbes descendantes tracent les contours. Alors est-ce que le logement participatif (LSP) soit la bonne formule qui sied à la crise de l'habitat ?