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Spectacle de danse de Germaine Acogny à Alger : s'ouvrir au monde tout en restant soi-même
Publié dans Algérie Presse Service le 30 - 04 - 2014

La danseuse et chorégraphe franco-sénégalaise Germaine Acogny a présenté mardi dans la soirée à Alger, "Danse avec Songook Yaakaar "Affronter l'espoir", un subtil et harmonieux mélange de danses, de mots, de musiques et de vidéos pour raconter en solo la tradition ancestrale africaine avec le souci de s'ouvrir sur la modernité.
Belle thématique choisie par l'artiste pour fêter la journée internationale de la dance. Faisant son apparition par le fond de la salle Ibn Khaldoun, elle s'est lancée dans un questionnement avec les spectateurs sur l'origine de leurs patronymes respectifs, trouvant en cela, un bon chemin à explorer pour aboutir aux origines familiales et identitaires.
"+Acogny+, mon nom à moi veut dire : la famille ne doit jamais disparaître", lance-t-elle à l'assistance qui voyait déjà en cette entrée en matière, les prémices d'un spectacle plaisant, riche en enseignements.
Des vidéos diffusant des rites dans des villages africains, et des percussions jouant des rythmes dansant soutenaient Germaine Acogny dans son élan de conteuse appelant dans sa trame en mouvement, des atavismes lointains.
Usant, dans le plaisir, de pédagogie dans sa démonstration du "qui sommes nous ?", la chorégraphe a rappelé le droit à la liberté et à l'évolution, faisant remarquer que "l'Afrique a trop tardé pour entrer dans la modernité", et d'évoquer les raisons dues aux desseins coloniaux de déshumanisation et de privation des peuples autochtones de leurs cultures.
Bras tendus vers le sol, corps dandinant, regard orienté tantôt à droite tantôt à gauche, buste incliné, l'artiste reproduisait dans la finesse et la grâce du mouvement les gestes des pêcheurs sénégalais et des paysans sur un fond musical nostalgique et des images d'une embarcation fragile défiant les eaux des hautes mers.
Poursuivant sa narration dans son talent mimique, Germaine acogny est allé au-delà des mots pour exprimer ses inquiétudes par rapport aux temps modernes et à la mondialisation qui a instauré des politiques basées sur le pouvoir de l'argent pour l'exploitation des richesses des pays du Sud, accentuant davantage l'appauvrissement de leurs peuples.
Faisant chanter et danser le public sur un refrain qui sublimait la mondialisation, l'artiste a transposé le complexe vis-à-vis du nouvel ordre mondial, sur le terrain de la dérision, laissant entendre que la culture demeurera plus que jamais "le seul garant de la souveraineté nationale".
Evoquant avec assurance la femme et son combat émancipateur, la narratrice a rappelé dans l'esthétique du geste que celle-ci "ne jouissait pas encore de ses pleins droits" et qu'il faudrait pour cela qu'elle "soit davantage appelée aux responsabilités", citant les rares femmes, actuellement présidentes dans le monde et les pays qu'elles gouvernent.
Dans une belle poésie visuelle, Germaine Acogny, pratiquant les arts de la scène depuis 1968 a réussi, pendant une heure de temps, une belle prestation durant laquelle l'élancement du corps et la grâce du mouvement se sont confondus aux percussions, la musique africaine, la narration et l'image, dans un bon mélange des genres et un génie créatif appréciable.
Le public, se sentant bien pris en charge par la qualité de la prestation dans son contenu et son esthétique, a donné du répondant à l'artiste très applaudie, savourant chaque instant dans l'allégresse et la volupté et finissant dans le plaisir de la danse et la chanson.
Née en 1944 au Bénin, Germaine Acogny est une danseuse et chorégraphe franco-sénégalaise considérée comme une figure historique de la danse en Afrique.
Elle a dirigé à Dakar, de 1977 à 1982 Mudra Afrique, crée par Maurice Béjart et le président Léopold Sédar Senghor.
Rejoignant la compagnie de Maurice Béjart à Bruxelles après la fermeture de l'Ecole Mudra Afrique, elle décide de revenir en 1995 au Sénégal et construire le Centre international de danses traditionnelles et contemporaines.


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