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Bouffons chez Hillary

Bouffer, c'est souffler en gonflant les joues pour témoigner qu'on est de mauvaise humeur, dans une colère qui n'éclate pas. Il signifie aussi faire rire par des grimaces. Le bouffon du roi est celui qui est chargé de distraire les personnes de la cour par ses extravagances et ses insolences. Les jeunes Français l'emploient à la place de manger, car l'excès d'aliment dans la bouche gonfle les joues. A Bled El Abtal, Kathy est la patronne du restaurant «Chez la démagogue». Le business de ce restaurant rappelle le restaurant «Couscous and Cultural Diplomacy» du village El Kader de l'Etat de l'Iowa décrit par Andrea Wenzel. Kathy est spécialiste du plat «tête de veau». Selon Sarkozy, c'est le plat préféré de l'ancien chef d'Etat français, Jacques Chirac. Chez Kathy, les réputés peuvent manger les coquilles Saint-Jacques et escargots en boules roulées à l'iranienne. Exceptionnellement, le 29 févier, les bouffons de Sarkozy ont le droit de commander «La botvinia», une soupe typiquement russe. Ce plat n'est presque plus consommé en Russie, car il est difficile à préparer.
Habibou se débrouille pour le réussir à sa manière une fois tous les quatre ans, une période suffisante à un mandat présidentiel, selon Kathy. Le gérant de ce restaurant est bien monsieur Habibou. Da M'ziane, un ex-conseiller à La Haye, est le mari virtuel de Kathy. Il est un membre du courant réformiste de l'éducation et copain de Miloud, le grand manitou.
Da M'ziane nous met en garde et nous dit : «Lorsque vous évoquez la vie de Habibou, le côté politique n'est pas ce qui vous vient spontanément à l'esprit. Habibou possède un semblant de politique. La politique de sa gestion est claire, il ne chasse jamais un chien sans savoir qui est son maître».
33 ans après, Da M'ziane nous raconte comment Habibou se trouva gérant du restaurant de sa femme virtuelle. J'ai connu Habibou lorsqu'il était garçon au café «le Cambrinus», situé sur la place centrale de Tlemcen.
Le parcours de sa vie est un peu mystérieux. Il vient de la rue Le négociant du village des bouffonneries. C'est un homme comblé par les rêves. Habibou quitta son village trop jeune. Il se dirige vers El Bahia pour le business informel à M'dina J'dida. Il rénova son aventure et se dirige vers El Bahdja, car ce métier est trop intéressant. Là, il changea très vite de mentalité pour épouser des idées dites algéroises. Il adorait la belle voix d'Edith Piaf dans sa Vie en rose. Dans son esprit, Edith Piaf symbolisait le concept féminin, selon les élites de Nedroma.
Pour Habibou, 1979 est une date historique par ses événements : la chute du Shah d'Iran, l'invasion soviétique de l'Afghanistan, la signature du Traité de paix israélo-égyptien, la prise d'otages américains à Téhéran, et le siège de la Mecque par des inconnus. Il se souvient du 23 novembre 1979, lorsque trois gendarmes français du GIGN, arrivés à La Mecque se
«convertirent à l'Islam» pour pouvoir pénétrer dans le Haram et chasser lesdits malfaiteurs. En octobre 1979, Habibou se joint à la secte Ribât es Salâm. Après 1979, nous nous sommes séparés et chacun a pris le chemin qui lui était destiné. Le «mektoub» ou hasard a voulu que Kathy le recrute comme gérant de son restaurant, sans savoir qu'il était un ami d'enfance. Bakhta est la fiancée de Habibou. Elle est très droite et n'aime pas les courbettes de son futur mari. Elle lui reproche d'être un homme qui ressemble aux moines de jadis. Pour Bakhta, les petits serveurs, chez Kathy, obéissent sous influence ou confiance prétendue. En cas de pépins, comme tous les moines, Habibou se retire propre et saint au paradis du château la Grâce de Dieu.
Les petits serveurs payent l'auguste facture des assiettes cassées chez Kathy. Elle s'emballe et dit : «Le port d'Alger est géré par Dubai Port, le métro par la RATP française, l'eau par la Seaal, filiale française, l'aérogare d'Alger est gérée par les Français… je vais demander à Kathy la patronne de cette cagoterie ou gargote-riz de ramener un expert de chez Berger King ou KFC pour gérer ce lieu et être tranquille. De cette manière, mon fiancé s'occupera un peu plus de mes pantoufles». Bakhta sait que Kathy ne va pas l'écouter, elle est très préoccupée par les combines de Da M'ziane et Rezek-Allah. Rezek-Allah est un membre fondateur de la fondation Emir.
Les élections, énigmatique événement, font revivre en Rezek-Allah la gentillesse momentanée, l'humanisme occasionnel, le militantisme passager et terminent ses grimaces de bouffon par le nationalisme de vitrine. Six mois avant les législatives, les vendredis et les jours de fêtes religieuses, son chapeau d'entrepreneur est remplacé par un chèche en cachemire.
Ce chèche, comme une girouette, s'oriente souvent vers les courants les plus influents dans le monde. Ses combines dégradent la réputation de Kathy et l'obligent de ne pas se passer de Habibou, même si Bakhta pense autrement. Rezek-Allah est chargé de commercialiser le courage et la tolérance de l'Emir. Rezek-Allah est aussi président de l'entreprise CTR «Casse Tout et Refait», basée dans l'Etat de l'Iowa.
Cette entreprise est spécialisée dans la sous-traitance gré à gré dans le domaine de l'énergie solaire, assistée par le beau-frère de Habibou. Rezek-Allah connaît bien Kathy, il a fait sa connaissance à Torre Molinos, lorsqu'il était gérant de l'Auberge B&B «Bête Blèche» en algérien. Kathy est bien informée par les bouffons qui mastiquent le méchoui grillé à la braise chez elle. Elle prévient son mari et dit : «Ces jours-ci, la restauration est confrontée au défi représenté par les progrès rapides de la culture des légumes dans le monde. Le défaut majeur chez vous est le dogme du statu quo. Ce dogme est responsable du despotisme intellectuel qui se vit dans les écoles de Miloud. Il fait perdre aux enfants l'amour de la terre, la notion des labours et moissons et même l'idée d'appartenance à une grande civilisation.» Les bouffonneries de Da M'ziane et Rezek-llah les encouragent à la «harga» et au refuge chez tata Françoise.
Kathy estime que le modèle de gestion de son restaurant ressemble parfaitement au système de gérance des écoles de Miloud.
Elle veut que Bakhta reconnaisse que sous la présidence d'un ambassadeur de l'ère du San-Egidio, la commission des réformes de l'éducation n'a pas donné des résultats palpables dix ans après son installation. Elle cogite et dit :
«Les résultats palpables se voient nettement chez Kathy. Ils ne se sentent jamais dans l'école de Miloud, puisque ce dernier ne gère pas la bouffe. Il gère tout simplement la langue qui la salive». Très consciente des escroqueries dans son business, Kathy demande à Habibou de vérifier les chaussettes de ses serveurs avant de quitter le boulot. Elle sait que chaque chaussette sent l'économie politique de celui qui la porte.
La fraude à la chaussette en France l'a bien marquée. Elle raconte à Habibou l'utilisation des chaussettes dans la tricherie et l'informe. Lors du dépouillement, le président d'un bureau de vote à Perpignan a été surpris en flagrant délit de fraude, avec des bulletins de vote cachés dans ses chaussettes. Pour Habibou, cette histoire est française et n'a rien à voir avec la fraude dans le restaurant qu'il gère. Kathy soupçonne que ses serveurs cachent les billets de 1000 dinars dans leurs chaussettes, comme les contrôleurs de vote en France. Pour être sûr que les clients payent leur note avant de quitter le lieu, Habibou demanda à Kathy d'installer un miroir biométrique chinois.
Avant de passer à la caisse, le client doit faire face à ce miroir pour s'assurer de nouveau que c'est bien lui qui a mangé, et c'est lui qui doit payer la note et non pas un autre. Cette méthode permettra aux serveurs de ne plus manipuler le cash. Après étude, le miroir biométrique est installé chez Kathy.
Un politicien travaillant pour les redresseurs et client de ce restaurant voulait tester cette technique innovante. Il termine son repas, sort un portefeuille trop épais et se dirige vers l'écran magique. Il se rapproche pour vérifier sa tête, soudain il voit la tête de Belkhadem s'afficher au miroir devant lui. Etonné de ce fait, il se dirige comme un enragé vers Habibou pour des explications. Habibou expliqua au client qu'il fallait toucher de son index droit le miroir pour voir son image sur l'écran.
Habibou continue, pour montrer notre transparence dans la politique commerciale, le miroir laisse l'image du client qui est passé au restaurant avant vous. Etonné du progrès technologique, il revient au miroir et touche de son index le miroir. Il voit son image. Ce politicien trop impressionné par le jamais vu technologique raconta avec audace son histoire à ses copains diplomates. Il leur conseilla de réserver ce restaurant quand Hillary sera en visite chez nous.
Un mois plus tard, Hillary et notre diplomate se trouvent chez Habibou. Notre diplomate conseilla une tête de veau, des tranches de foie et des rognons aux mange-tout à son invitée. Durant le repas, notre diplomate expliquait l'histoire de ce restaurant et la technologie appliquée pour détecter les fraudeurs et les non-payeurs. Hillary demanda à son homologue de lui permettre d'essayer la technologie. Elle suit les consignes données par son compagnon. Elle se dirige vers le miroir, posa soigneusement son index droit sur le miroir. Elle voit le portrait de Khalida. Hillary sourit et dit : «Si j'ai bien compris, Khalida était là avant moi».
Notre diplomate réplique par un «yes» français et non étudié. Hillary attendait son image apparaître, mais le portrait de Khalida dure au miroir. Le traducteur demanda à Hillary d'essayer une seconde fois en poussant bien son index sur l'écran. Hillary essaye encore une fois, mais Khalida est toujours là. Notre diplomate, rouge comme une tomate, s'envola vers Habibou pour des explications. Calmement, Habibou expliqua au diplomate la situation. Le miroir est en réparation en Chine.
Les techniciens chinois ont conseillé à Kathy de placer une image qui représente les cultures maraîchères dans le cadre du miroir pour remplir le vide, avant de récupérer le miroir la semaine prochaine. Kathy ne fait pas de discrimination entre les cultures, elle a réagi selon son bon sens démocrate. Hillary pensait que notre diplomate se payait sa tête. En plus du repas non conforme à sa culture, les conseils chinois l'avaient embarrassée et se sentait ridiculisée devant les bouffons chez Kathy. Elle prend son téléphone cellulaire et contacta le Parlement arabe au Caire pour explications et action.
Le chef de la Ligue arabe trouva le plus facile. Par les ondes et les feux politiques d'Al Jazeera, il demanda à Hillary d'obliger Kathy la patronne de changer le nom de son restaurant. Elle doit l'appeler «Bouffons chez la démocrate», au lieu de «Chez la démagogue» si elle veut continuer dans le business de la bouffe. En conclusion : Kathy pense que cette action est une ingérence étrangère dans son business et que le chef de la Ligue arabe n'est qu'un petit bouffon. Il se moque de la démocratie puisqu'il utilise Al Djazeera comme son porte-parole officiel. Il veut tout simplement remplacer les miroirs chinois par des miroirs américains ou français. Pour ne pas perdre sa clientèle habituelle, Si Ahmed conseilla à Kathy une astuce pseudo-économique. Elle doit changer le nom de son restaurant d'une manière intelligente. Comme tout démocrate qui se respecte, il consulta nos députés pour trancher et donner une solution. Nos députés proposèrent à l'unanimité «Bouffons chez Hillary», avec une mention en plus petit, «ex-Chez la démagogue». Il demande à Kathy de changer le nom du plat «tête de veau» de son menu.
Elle doit le nommer «tête de Sarko». Si Ahmed ordonne au ministre du Commerce d'importer des miroirs de marque Samsung dans un emballage français pour équiper tous les restaurants. Kathy comprit le message et appliqua le truc yéménite pour Habibou. Elle le laissa partir en congé avant les législatives.


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