Ya-t-il une volonté pour débloquer la crise qui secoue l'APC de T'kout depuis dix mois déjà? A croire que non, puisque l'APC fonctionne avec trois élus seulement depuis novembre dernier, qui font semblant de gérer les intérêts de la population et s'activant en coulisses à éviter la dissolution par tous les moyens. Entre Mohamed Benchouri, le P/APC décrié et ses adversaires, rien ne va plus depuis juin 2010. Six élus (FLN, RND et PT), sur un ensemble de neuf, composant l'assemblée, ont retiré confiance au maire, d'obédience FLN. Une procédure qu'ils ont dû réviser après le rejet signifié par la wilaya pour cause de vice de forme. La nouvelle liste déposée le 10 novembre a été suivie le lendemain par une décision du wali de dessaisir le maire de ses responsabilités, conformément à l'article 55 du code de la commune. Une décision qui d'ailleurs n'a jamais été appliquée, ce qui demeure à ce jour sans explications. Etonnés et surtout impuissants, les détracteurs du maire se sont retrouvés loin de leurs sièges alors que Mohamed Benchouri, pourtant minoritaire, occupe toujours ses fonctions. Mieux, depuis quelques jours, ses supporters collectent des signatures en sa faveur auprès des notables et de la famille révolutionnaire. Une initiative suivie par une contre-pétition, oeuvre du camp adverse. Dans ce dialogue de sourds, une troisième voix, celle du mouvement citoyen des Arouchs, jusque-là neutre, s'élève et avertit que le mouvement va mobiliser ses troupes contre les deux chapelles en conflit, si les intérêts de la population sont menacées par la persistance dudit conflit. Par ailleurs, et selon Madjid Bezzala, l'un des élus frondeurs, une commission composée du DRAG et de l'inspecteur général de la wilaya a enquêté voilà une semaine à l'APC de T'kout suite à la convocation par le maire, de la commission des marchés en l'absence des élus.