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le traité d'«amitié éternelle» entre l'Algérie et la Hollande est théoriquement toujours valide
Mehmet Tutuncu. Historien turc au CEMA à Oran
Publié dans El Watan le 18 - 07 - 2012

Ce traité est toujours valide et devait être revivifié juste après le recouvrement de l'indépendance en 1962.
Théoriquement entre l'Algérie et les Pays-Bas il devrait y avoir des relations particulièrement privilégiées avec une libre circulation des deux peuples. Cette idée émane d'un chercheur universitaire turc, Mehmet Tutuncu, qui s'est intéressé à l'histoire des relations diplomatiques entre la Régence d'Alger et la Hollande au temps des corsaires. Parmi les 12 traités étudiés est présentés jeudi au CEMA (Centre d'étude maghrébines) à Oran, il y en a un, daté du 28 août 1816, qui traite d'amitié et de paix perpétuelle entre les deux Etats. Il est conclu entre le roi des Pays-Bas, prince d'Orange-Nassau, grand-duc du Luxembourg et Omar Bacha, dey et gouverneur de la cité militaire et royaume d'Alger.
Le traité a été conclu au nom du roi par l'amiral Théodore Frederik baron van de Capellen, commandant en chef des forces navales dans la Méditerranée. Il est aussi agréé et conclu entre ce dernier et le dey d'Alger. Il stipule notamment qu'«à dater de ce jour (le 28 août 1816, ndlr) et à perpétuité, il y aura paix et amitié stricte et inviolable entre Sa Majesté le roi des Pays-Bas, ses Etats et sujets et Son Altesse le dey d'Alger, ses dominations et sujets.» Plus loin, référence à la course qui était en vogue à cette époque, le document note «que les vaisseaux ou autres navires, ainsi que les sujets et peuples des deux royaumes ne se feront aucun tort, offense ni injure mais se traiteront dorénavant et toujours mutuellement avec tout respect et amitié».
Pour l'historien qui souligne l'aspect «perpétuel », ce traité est toujours valide et devait être revivifié juste après le recouvrement de l'indépendance en 1962. «En étudiant les documents de cette période on voit bien par ailleurs comment Alger est devenu réellement un Etat autonome par rapport à Istanbul, jadis capitale de l'Empire ottoman», explique le chercheur qui a travaillé sur des documents d'archives originaux, précisant cependant qu'il n'était pas permis à la Régence d'Alger de nouer des relations avec deux Etats seulement : la Russie tsariste et l'Autriche. Le hasard a voulu que le premier traité soit signé le 5 juillet 1612 et a donc aujourd'hui 400 ans.
«Je suis très content que ma communication coïncide avec cette date symbole», déclare Mehmet Tutuncu qui énumère d'autres coïncidences de calendrier : la mort de Barberousse le 5 juillet 1546 mais aussi le début de l'occupation française en 1830. Selon ses conclusions, 80% des traités sont rédigés en turc et 20% en arabe. Répondant à une question d'une étudiante, l'historien spécialiste de l'Empire ottoman précise qu' «il s'agit d'un arabe algérien semblable à celui qui était parlé à cette époque-là». Lakhdar Barka, professeur d'anglais à l'université d'Oran apporte d'autres éclaircissements : «Il ne faut pas que les présupposés idéologiques d'aujourd'hui influent sur la recherche historique, car la notion d'arabe classique n'existait pas à l'époque.»
Intervenant autour de la même thématique, Terki Hassain, le deuxième conférencier qui s'est intéressé aux relations avec l'Espagne a également mis en avant l'autonomie d'Alger en citant le cas d'injonctions turques (traité de 1782) rejetées par le dey d'Alger, qui a opté pour des négociations directes. Pour lui, la course et tous les traités qu'elle a engendrés sont en réalité une sorte de règlementation de la navigation en Méditerranée. La course se distingue de la piraterie (même si les méthodes sont parfois les mêmes) justement par le fait que la première est menée pour le compte et avec la permission des Etats alors que les pirates agissent pour leur propre compte. Selon Chakib Benafri de l'université d'Alger, «Les corsaires n'avaient pas le droit d'attaquer un navire appartenant à un pays ami même si celui-ci est chrétien.»
Pour lui, cette pratique a permis l'émergence de trois villes (Alger Tunis et Tripoli). «Avec le temps, Alger a acquis une réputation internationale, une ville cosmopolite et où réside une société ouverte, en témoigne la cohabitation des trois religions monothéistes», indique-t-il, en laissant ouverte la question de son déclin au moment où la rive nord de la Méditerranée, qui a initié la révolution industrielle entamait un virage décisif dans le développement.


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