Omar Laalaoui, responsable marketing chez Ford-Elsecom Motors, que nous avons rencontré à l'occasion du Salon des véhicules utilitaires d'Oran, explique les raisons du ralentissement du marché et évoque la nouvelle situation marquée par l'instauration d'une nouvelle réglementation régissant l'activité des concessionnaires automobiles. - Selon les chiffres communiqués par l'Association des concessionnaires AC2A, le marché des véhicules utilitaires a subi une chute de près de 10% en 2014 en Algérie, par rapport à 2013. Comment expliquez- vous ce repli ? Les chiffres de l'AC2A évaluent effectivement cette chute des volumes des ventes des véhicules utilitaires à 10%. Force est de souligner que ce ralentissement est moins sévère par rapport à la diminution des ventes globales des véhicules qui sont de l'ordre de 19% entre 2014 et 2013. 10%, ce n'est pas énorme. Ce repli est dû à un cycle tout à fait normal de saturation de la demande. Les acquéreurs de 2012 -2013 vont avoir évidemment besoin à moyen terme de renouveler leurs véhicules. Nous sommes optimistes. Nous anticipons un rebond de la demande à moyen terme. Cela dit, notre groupe se porte très bien. Ford Transit est par exemple classé 3e en 2014, en Algérie. Nous détenons près de 7% de parts de marché. Nous sommes le deuxième groupe privé automobile en Algérie. - La crise due à l'effondrement des prix du pétrole est-elle en train d'impacter le marché des véhicules en Algérie ? Nous sommes surtout impactés par la dévaluation du dinar qui nous incite à augmenter les prix, ce qui se répercute indéniablement sur les volumes des ventes. Cela dit, le climat économique tendu influence peut-être surtout le marché des véhicules particuliers. Le véhicule utilitaire continue de bénéficier des mécanismes incitatifs habituels tels que le leasing et les différents dispositifs d'aide à l'emploi tels l'Ansej et la CNAC… - La nouvelle réglementation instaure des exigences qualitatives et surtout l'obligation pour les concessionnaires d'investir, sous 3 ans, dans la production locale. Votre groupe sera-t-il prêt à cette échéance ? Bien avant la promulgation de la nouvelle réglementation, notre groupe avait déjà consenti de gros investissements tant dans les infrastructures que dans les autres domaines. Pour nous, le délai de trois ans ne nous pose aucun problème. Nous avons déjà des projets d'investissement dans la production locale qui seront dévoilés en temps opportun.