A Mostaganem, à quelques jours du mois sacré du Ramadhan, des annonces ont été faites sur des instructions faisant état «qu'aucun commerçant ne sera autorisé à préparer et à vendre des gâteaux orientaux (zelabia, chamia, kalb el louze, etc) durant le mois de Ramadhan sans registre de commerce». Pourtant, la situation n'a nullement changé cette année. La vente de gâteaux orientaux se fait encore dans l'anarchie et en plein air. Toutes les mesures entreprises n'ont donc été que de vaines paroles. Les marchands informels investissent l'espace public dans une anarchie indescriptible. D'ailleurs, plusieurs commerces ont changé d'activité durant ce mois au vu et au su des responsables du secteur qui n'arrivent plus à maitriser la situation. Tout se vend sur le trottoir…des mets devant servir de douceurs après le f'tour et qui sont exposés au soleil et à la poussière. Parfois même, à proximité des égouts et des toilettes publiques ! Que ce soit à Mostaganem-ville ou dans les différentes communes, le constat est le même. La fameuse «cherbet» fait aussi partie du décor. Pire encore, cette boisson est vendue dans des sachets sans aucune mesure d'hygiène. Cela ne s'arrête pas là : après le f'tour, ce sont des grillades d'origine suspecte qui prennent place. L'absence des contrôles peuvent s'avérer néfastes pour la santé des consommateurs. Devant cette situation déplorable, les services directement impliqués gardent le silence. Même son de cloche dans la wilaya de Chlef : du poisson exposé sous un soleil de plomb, des étals remplis de viande provenant de l'abattage clandestin, des monticules de détritus jonchent l'entrée du principal marché quotidien de la ville, situé à hai Bensouna, à la sortie ouest de Chlef. C'est le spectacle désolant qu'offre ce lieu très fréquenté en ce début de Ramadhan mais personne ne se soucie des conditions d'hygiène désastreuses dans lesquelles s'approvisionnent les consommateurs en produits agricoles et viandes blanches et rouges. Le laxisme au nom de la paix sociale est omniprésent dans ce grand souk qui ne ressemble en rien à un marché digne de ce nom. Selon nos informations, le contrôle de la qualité de la marchandise fait cruellement défaut, tout comme l'éradication des activités commerciales informelles qui dominent largement l'espace en question.