D'aucuns se demandent si l'austérité prônée à tous les niveaux par ces temps de rationalisation des dépenses réussit à convaincre certains gestionnaires et élus locaux de Souk Ahras. Au vu du superflu pris en charge sur le compte de certaines institutions publiques, l'on est tenté de croire que l'on est aux antipodes, avec les vœux des gestionnaires centraux. Selon une source technique proche de l'administration, les frais de réparation et de carburant dans certaines communes et directions auraient dépassé les 30 millions de dinars durant le premier semestre 2016. «Sont exclues les dépenses relatives à ces deux chapitres et comptabilisées sur le compte des autres dépenses», a indiqué la même source. Concernant les frais de restauration, de mission et autres sommes réservées aux prix remis lors des différentes fêtes, l'année en cours a été celle des grandes supputations. Ces dernières penchent vers les faits consolidés par les documents dans bien de cas. Notre source a montré, à ce sujet, des situations comptables où des chiffres dépassent l'entendement. Il en est ainsi, à titre illustratif, d'une élue qui coûte à l'instance à laquelle elle appartient plus d'un million de dinars par semestre, dépensés sous différentes formes semi-légales. Même constat pour l'acquisition des caméras de surveillance et des pointeuses pour certaines administrations publiques. «Des prix imaginaires pour un équipement défaillant, des surfacturations et non-conformités des références de l'article par rapport au produit livré sont autant d'anomalies relevées dans certaines directions», a confirmé un cadre relevant d'une structure de contrôle. Il a été également indiqué dans ce même contexte que les services du contrôle financier ont récemment rejeté quatre situations financières prévues au profit d'un avocat conventionné. «Il s'agit de quatre cas qui ne peuvent aucunement faire partie de dépenses publiques vu l'aspect personnel qu'elles revêtent ; elles entrent dans le cas de la dilapidation de deniers publics», a dénoncé notre source. A noter dans ce chapitre que la majorité des directions et quelques communes, jouissant pourtant des services des bureaux du contentieux, contractent des conventions onéreuses auprès des cabinets d'avocats. En matériel bureautique et accessoires, les factures les plus salées sont validées par les démarcheurs et autres intermédiaires et c'est tout le budget qui en pâtit.