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L'huile d'olive, l'or jaune de la Grande Kabylie
Sur les hauteurs de Draa El Mizan et Boghni
Publié dans Horizons le 01 - 02 - 2013

Il est 10h 15 minutes, la daïra de Draa El Mizan, située à 110 km au sud-est d'Alger et à 42 km au sud-ouest de Tizi Ouzou, est en effervescence ce samedi. Les gens vaquent à leurs occupations dans ce centre urbain. Tout au long du trajet, au loin sur les champs d'oliviers, nous apercevons des silhouettes qui s'activent autour des arbres chargés du précieux fruit noir. Certains hommes sont juchés sur les branches pendant que d'autres et des femmes, à l'aide d' « Amekhtaf » ou « amechkedh », un manche en bois incliné au bout, font tomber les olives sur une bâche étalée à même le sol. A vue d'œil, des femmes et des enfants ramassent la récolte et la mette dans des sacs blancs. Le tableau laisse paraître un paysage aux couleurs de printemps en plein hiver. Pour les plus âgées, elles portent des robes aux couleurs vives. Elles revêtent aussi de gros gilets de couleurs plus sombres tandis que les plus jeunes portent des jeans et des baskets ou des bottes et des parkas. Accompagnés de nos guides, nous poursuivons notre trajet vers les hauteurs du village de Frikat, à quelque 9 km du chef lieu de la daïra. Là, le paysage change subitement pour laisser place à des champs qui s‘étirent à perte de vue. On emprunte des chemins tortueux qui montent sans cesse vers les pâturages couverts d'un tapis vert intense. Nous pouvions apercevoir de loin Ait Sidi Maamar avec une chaîne de montagnes en arrière plan sous un soleil printanier. A gauche, un chemin nous mène jusqu'à un petit pont qui nous conduit sur une piste pour atteindre une bâtisse en construction sur la droite. On y retrouve la famille Sbargoud dont l'un des fils nous accueille avec le sourire et la fierté d'un montagnard qui redécouvre le contact de la terre, l'amour de la nature et la beauté du paysage. Dans ce hameau appartenant à sa famille, il a surtout renoué avec l'activité ancestrale qui consiste à transformer l'olive en huile jaune doré, comme se plaît à la qualifier Larbi, 43 ans, gérant de l'huilerie familiale « traditionnelle » ou « semi artisanale » datant de 1956.
L'huilerie « traditionnelle » réaménagée produira jusqu'à 800 litres d'huile d'olive
A l'arrêt pour réaménagement, l'huilerie des Sbargoud fonctionne avec l'ancien broyeur qui tournait autrefois à l'aide d'un cheval mais depuis 1984, l'électricité a remplacé l'animal. Equipée d'une grande cuve en cuivre d'un mètre de profondeur pour contenir 2,5 quintaux (250 kg) d'olive, le broyeur de deux roues en granit est relié à un système de pompage qui permet au liquide précieux de glisser dans un caisson lorsqu'on tire une trappe. Les olives sont chargées dans 24 « tekfifine » (couffins), des sacs confectionnés à partir de ficelle de corde et de plastique, disposés l'un sur l'autre tout au long du cylindre qui compose « l'briss » ou « ramya » (la presse). A raison de 10.000 DA le couffin, l'huilerie des Sbargoud utilise jusqu'à deux presses par saison allant généralement du début de décembre à mars, voire jusqu'au début du mois d'avril. Cette année, l'huilerie n'a pas encore commencé sa production. Elle débutera son activité dans une quinzaine de jours à l'issue des travaux de réaménagement, selon Larbi. Le jour de notre passage, l'électricien est venu essayer la mise en marche du nouveau système électrique. Larbi poursuit son récit sur le fonctionnement de l'huilerie équipée d'une chaudière pour chauffer l'eau apportée du puits familial, à l'aide du résidu récupéré après broyage des olives et de leurs noyaux sans écraser le cœur de ce dernier, en tant que combustible naturel, pour la mélanger à l'extrait pur d'huile. De 250 kg d'olives on extrait 80 litres d'huile, signale Larbi. Cette année, selon les prévisions, grâce aux 400 oliviers de 5 siècles d'âge pour les plus anciens qui appartiennent aux 11 frères et sœurs, 700 à 800 litres d'huiles seront produits. Avec les olives des 120 à 130 clients habituels, l'huilerie atteindra entre 2.500 et 3.000 litres de cet « or jaune », selon ce propriétaire. Autrefois, les villageois apportaient eux-mêmes leurs récoltes, mais en raison des vols et de l'insécurité, c'est Larbi qui collecte partie par partie auprès de ses clients au fur et à mesure de la transformation. Le kilogramme d'olive est cédé à raison de 50 voire 60 DA. Pour l'huilerie des Sbargoud, 1/10 de la production reste dans l'huilerie pour l'ajouter à la production familiale. Larbi est optimiste cette année qui sera fertile car l'an dernier la récolte n'était pas bonne et l'huilerie n'a pas travaillé. « Grâce au soleil, l'olive sera bien mûre et elle donnera plus d'extrait de ce liquide précieux avec un meilleur goût et une acidité recommandée à 0,3° (inférieur à 2° l'huile est vierge). Larbi explique qu'« il existe deux sortes d'oliviers : celle de plantation et cellle de greffage ». Le premier produit moins que le second et un jeune olivier attend 5 à 6 ans pour donner sa première récolte alors que le greffé en un an est productif. La famille Sbargoud veut rajeunir son patrimoine en plantant de nouveaux oliviers pour arriver à 1.000 mais, sans pistes agricoles, le pari est difficile car il faudra irriguer les arbres durant l'été. Pour le transport des sacs d'olive de 60 à 70 kg, il faudra traverser 1.000 mètres pour accéder à la route. L'actuelle récolte n'est pas totalement mûre, c'est pourquoi les Sbargoud devront attendre pour commencer la transformation de leurs olives, ils craignent juste que les pluies diluviennes arrivent et regorgent les olives d'eau. Ainsi, l'huile ne sera pas d'excellente qualité mais Larbi reste très optimiste car « le soleil est là fort heureusement », dira-t-il. Larbi nourrit des projets pour doubler la production de sa huilerie. Il compte installer un second broyeur et une autre presse de même capacité. D'ailleurs, il a acheté une nouvelle roue neuve pour un broyeur d'1,20 m pour le prix de 470 millions de centimes dont le coût du broyeur est de 48 millions de centimes et un système d'engrenage à 70 millions de centimes. Ce nouveau broyeur permettra la transformation de 300 kg. Pour le réaménagement de sa huilerie dans les 16 m2, la famille Sbargoud a déboursé 13 millions de centimes et a remplacé l'ancien bassin pour le chauffage de l'eau par la chaudière qui a coûté 5 millions de centimes. La petite famille de Larbi, productrice, consomme jusqu'à 250 litres en moyenne par an. Elle possède 4 clients commerçants habituels qui prennent entre 800 et 1.000 litres d'huile d'olive chacun pour les revendre à Alger. En gros, le litre d'huile est cédé à 450 DA, pour le retrouver en détail entre 650 et 700 DA/l. Larbi a confié qu'il a monté un dossier dans le cadre de la CNAC (Caisse nationale d'allocation chômage) pour un crédit afin de lancer une unité de mise en bouteille de l'huile d'olive de sa famille et créer un label. Le projet n'a pas abouti. A Beni Mendes, au village d'Aït Moh Slimane, Nous reprenons notre virée vers Ath Mendes sur la route de Boghni, au village d'Ait Moh Slimane, chez Yazid Iamranène, dont l'huilerie « traditionnelle » de la famille date des années 50 aussi. Installée dans 100 m2 avec une cuve de 1,20 m de profondeur pour 4 quintaux (400 kg, soit 200 kg x 2), soit une « ramya » de 200 kg pour chacune des deux presses de cette huilerie, la presse est composée de 36 « tekfifine » de 4,5 kg par unité. Pour les charger, l'ouvrier utilise un moule pour chacun des 12 ou 14 couffins que compte un mouvement de presse. Par jour, 28 quintaux sont pressés, affirme le jeune Amegrouche, employé chez les Iamranène. Depuis le 28 décembre dernier à ce jour, 380 quintaux, à raison de 12 à 18 litres d'huile d'olive par quintal, ont été pressés. L'activité va se poursuivre jusqu'à fin mars, voire début d'avril, car « la saison est bonne cette année », dira Amegruche. La collecte des olives s'est faite dans les villages de Beni Koufi, Boghni, Beni Mendes, Bouneuh et autres villages de la région. Certains clients ramènent eux-mêmes leurs récoltes tandis que d'autres attendent les collecteurs de l'huilerie. Satisfait et avec un grand sourire, le jeune employé dira que « cette année la production est meilleure ». En un mois, 800 quintaux ont été transformés. En effet, cette huilerie possédait 16 fûts de 200 l et 120 l remplis d'huile d'olive fraichement transformée. A 500 DA le litre, la consommation nationale moyenne est de 70 litres/habitant/an, a signalé ce transformateur. Ce litre d'huile d'olive atteindra 650 DA à la fin de la saison car le produit des huileries semi-traditionnelle, leur matière première, l'olive, ne subit pas de lavage alors qu'elle est lavée dans les huileries automatiques. Les trois employés de cette huilerie travaillent 8h/jour et se repose quand la fatigue se fait ressentir durant la semaine. Nous avons interrogé les deux propriétaires sur la facture de consommation électrique. Ils ont donné une fourchette allant « entre 15.000 et 25.000 DA durant une saison et les énergies renouvelables restent inaccessible car c'est cher ».
Chez les établissements Babas Olives, huilerie industrielle
Nous rebroussons chemin vers Draa El Mizane pour faire escale à Aïn Zaouia dans une huilerie « moderne » et industrielle des Etablissements Babas Olives, créés en 2001. Cette unité a débuté le 5 décembre 2012 pour la saison actuelle. Elle a produit jusque-là (samedi 13/01/2013) entre 15 et 23 l pour la transformation de 25 à 40 quintaux, selon la nature de la récolte et sa qualité, raconte Samir Babas, fils du propriétaire qui a bien accepté de faire une halte pour parler de leur petite industrie pendant que des ouvriers s'activaient çà et là. Les uns chargeaient les olives dans l'arrière cour dans les bacs automatisés pour conduire le fruit jusqu'au broyeur automatique. A partir de cette étape, c'est plus la machine qui prend le dessus sur l'homme. Mais celui-ci reste nécessaire pour le maintien de cet outil de production. Selon les régions, dit-il, la transformation en huile d'olive d'un quintal peut donner entre 15 à 17 l ou 18 à 19 l ou encore dans le meilleur des cas 21 à 23 l. Cette huilerie produit entre 500 à 800 litres grâce aux récoltes de ses 200 à 400 clients annuellement et au mieux 500 familles qui lui confient leurs récoltes pour 60 à 70 DA/kg d'olive. Le coût du litre est estimé entre 450 et 460 DA, voire 500 DA. Selon Samir, « on ne sait pas jusqu'à quand la production se poursuivra dans l'huilerie ». Sur les lieux, à l'entrée du local était disposée, sur une table, une assiette d'huile mise à la disposition des passagers .
Dans la bonne humeur et la convivialité
Nous sommes de retour à Draa El Mizane, dans la commune de Frikat, distante de 6 km d'Aïn Zaouia, dans les hauteurs de l'ancien village des Sbargoud au lieu dit « Soumer ». Les terres de la famille s'étendent sur 4 hectares d'oliviers, deux des hommes de cette famille ont grimpé chacun sur un arbre muni d'un outil appelé « tacharaout », une sorte de râteau à petit manche en bois avec des dents larges et espacées, débarrassaient les branches du fruit noir qui atterrissait sur de grandes bâches étalées à même le sol. Depuis une vingtaine de jours, ils travailleront de 8h 30 jusqu'à 15h 30 ou 16h 30 quand les femmes prennent le relais pour ramasser jusqu'à 80 kg d'olive/jour qu'elles trient sur place pour les transformer en 11l. Ces olives sont cédéés à l'huilerie à 400 DA les 100 kg voire jusqu'à 600 DA. Les hommes font généralement des pauses vers 11h 30 et 13h 30 mn pour manger ce que les femmes, sœurs, épouses ou filles rapportent de la maison. Généralement, de la galette et un ragoût au menu, indique le cousin de Larbi. Les membres de cette famille ont souligné que leur consommation personnelle prime sur la commercialisation. Les besoins de chacune des familles se situent à 100 litres par an en moyenne.
Dans la famille Kebaïli, la consommation personnelle d'abord
Nous reprenons la route vers Alger quand une famille à l'ouvrage vers 16h 30 mn aux abords de la route s'apprêtait à descendre vers le centre urbain de Draa El Mizan. Sept membres de la famille Kebaïli attirent notre attention par les éclats de rire et la bonne humeur. Les hommes cueillaient les olives pendant que les femmes, aidées par l'un des hommes, remplissaient les sacs. Ils discutaient tout en s'activant pendant qu'une « permanence » est assurée à la maison pour préparer le repas, là aussi de la galette « aghroum akourane », « djouaz » (ragoût) et un bon café à la fin qu'ils dégustent vers 12h ou 12h 30 autour d'un feu tout en rigolant. Larbi, le fils de la famille, chauffeur de taxi, est venu prêter main forte aux femmes dans le ramassage du fruit « précieux ». Cette famille remet sa récolte aux collecteurs de l'huilerie. Elle est ravie que le transport, assuré par l'huilerie, soit gratuit car ce qui importe pour elle reste le fruit de ce labeur, la centaine de litres d'huile d'olive en moyenne pour l'année, destinée uniquement à leur propre consommation, indique Tassadit, 63 ans, mère de 10 enfants qui affirme que le reste est offert aux proches et amis. En 2010, 200 litres ont été produites pour le compte des Kebaïli Dans la discussion, Larbi précise que le litre d'huile s'est vendu à 600 DA chez le particulier et il a atteint jusqu'à 700 DA. Pour les huileries, le résidu des olives broyées est récupéré comme combustibles ou aliment de bétail. Il est cédé gratuitement car la solidarité populaire persiste fort heureusement, nous dit-on. Finalement, cette virée sur les hauteurs de la Grande Kabylie a permis de voir que cette pratique ancestrale demeure vivace pour certains mais elle est en perdition chez d'autres. « La raison est le partage des biens hérités qui ont changé les mœurs mais le retour à la terre de ses aïeux est inévitable », comme l'a dit Larbi Sbargoud au moment de quitter ces montagnes pleines de vie et d'espoir.


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