Résumé de la 7e partie n La couverture de Joe bougea légèrement, lui rappelant qu'elle devait lui trouver une autre cachette. Le passager trouva ses lunettes, repartit en sens inverse et s'arrêta. Carol réfléchit à toute vitesse. Cet homme était le type du maniaque par excellence — il avait tenu à accrocher son manteau dans la penderie, elle l'avait vu lisser les coins de son journal. Dans une seconde, il allait ramasser la couverture. Il se penchait déjà, disait : «Ceci a dû tomber... — Oh, je vous en prie !» Carol posait sa main sur son bras, le serrant fermement. «Je vous en prie, ne vous donnez pas ce mal. Je reviendrai la ramasser.» Elle le poussa imperceptiblement vers l'avant de l'appareil, le gourmandant gentiment : «Vous êtes notre client. Si le commandant s'aperçoit que je vous laisse faire le ménage à bord, il va me jeter par lehublot !» L'homme sourit, mais regagna docilement sa place. Carol parcourut la cabine d'un regard anxieux. La couverture était beaucoup trop visible. Chaque fois que l'un ou l'autre des passagers se rendrait à l'arrière del'appareil, Joe risquerait d'être découvert. «Un magazine, s'il vous plaît, mademoiselle. — Bien sûr.» Carol apporta la sélection des journaux à l'homme assis derrière le commissaire, puis elle s'avança vers ce dernier : «Désirez-vous lire quelque chose, monsieur Karlov ?» Le commissaire tapotait de ses doigts minces le bras de son siège, une moue de concentration pinçant ses lèvres. «Il me manque un élément d'information, mademoiselle. On m'a dit quelque chose qui ne cadre pas. Toutefois... (un sourire froid étira sa bouche) cela me reviendra. Cela me revient toujours.» Il repoussa d'un geste le magazine qu'elle lui tendait. «Où puis-je boire un peu d'eau ? — Je vais vous apporter un verre», dit Carol. L'homme se leva. «Ne vous donnez pas cette peine. J'ai horreur de rester immobile aussi longtemps. Je préfère aller le chercher moi-même. Le poste d'eau se trouvait au fond de l'appareil, à l'opposé du siège où Joe était caché. Le commissaire n' était pas un observateur naïf. Il regarderait sous la couverture. «Non !» Elle lui barra le chemin dans l'allée. «On a annoncé une zone de turbulences. Le commandant a demandé que les passagers restent à leur place. » Il jeta un regard significatif vers le signal éteint. «Si vous voulez bien me laisserpasser... L'avion s'inclina légèrement. Carolvacilla contre le commissaire, laissant volontairement choir son paquet de revues. La situation devenait critique. Il lui fallait seulement gagner du temps, Tom allait sans doute rallumer le signal. L'air exaspéré, le commissaire ramassa quelques journaux. A suivre