Hollywood va immortaliser Nkosi Johnson, en portant à l'écran la vie de cet orphelin sud-africain, né séropositif, dont le plaidoyer en faveur des malades du sida avait ému la planète et fait de lui un symbole de la lutte contre le virus qui ravage son pays. «N'ayez pas peur de nous. Nous sommes tous les mêmes.» Avec ces mots simples, Nkosi avait fait chavirer les cœurs des délégués à la Conférence internationale sur le sida, tenue en 2000 dans la ville sud-africaine de Durban. Son combat a fait la Une des médias et inspiré un livre au journaliste Jim Wooten intitulé We are all the same (Nous sommes tous les mêmes), que le scénariste américain Keir Pearson adapte au cinéma. «C'est une histoire extraordinaire, sur le don de soi. Cela peut être un film très fort», a-t-il récemment déclaré lors de sa rencontre à Johannesburg avec la mère adoptive de Nkosi, Gail Johnson, infatigable militante de la lutte contre la marginalisation des malades du sida. «Le livre est fantastique. Mais j'avais besoin de couleur, de détails», a expliqué ce scénariste connu.