Les principales Bourses européennes étaient en légère hausse en début de séance, hier, partagées entre les espoirs d'intervention des banques centrales des deux côtés de l'Atlantique et des inquiétudes renouvelées pour la conjoncture économique mondiale après de nouveaux signes de ralentissement en Chine. À Paris, le CAC 40 gagnait 0,40% (13,73 points) à 3 426,80 points peu après l'ouverture. À Francfort, le Dax progressait de 0,22% et à Londres, le FTSE prenait 0,49%. L'indice paneuropéen Eurostoxx 50 avançait de 0,25%. La Bourse de Tokyo a terminé en recul de 0,63% au terme d'une séance en dents de scie, plombée en fin de séance par l'économie chinoise. Wall Street restait fermé, hier, férié aux Etats-Unis pour le Labor Day. Paris débute la séance en légère hausse La Bourse de Paris débutait la séance en légère hausse, hier (+0,26%), malgré un mauvais indicateur sur l'activité en Chine et restait prudente en raison de la fermeture des marchés américains, pour cause de jour férié. Dans les premiers échanges, l'indice CAC 40 prenait 8,85 points à 3 421,92 points, après avoir ouvert en baisse. Vendredi, il avait gagné 1,00%, encouragé par un discours bien reçu du patron de la banque centrale américaine. "Le marché devrait être peu actif aujourd'hui, avec aucun indicateur de premier plan au programme et compte tenu du Labor Day aux Etats-Unis", explique Markus Huber, analyste chez ETX Capital. Parmi les valeurs, les banques étaient en ordre dispersé. BNP Paribas prenait 0,46% à 34,72 euros et Société Générale 0,12% à 21,08 euros mais Crédit Agricole perdait 0,02% à 4,64 euros. Le fait que l'Etat a été contraint d'intervenir pour sauver le Crédit Immobilier de France ne devrait pas avoir trop d'impact sur le secteur. Dans le secteur automobile, PSA Peugeot Citroën (+0,81% à 6,06 euros) a moins souffert que Renault (-0,22% à 37,09 euros) du recul des immatriculations de voitures neuves en France en août Havas (-3,99% à 3,87 euros) décevait le marché avec ses résultats du premier semestre, marqué pourtant par un bénéfice net en hausse. En revanche, Bolloré prenait 0,82% à 185,50 euros, malgré un bénéfice net en recul de 39% au premier semestre. Rubis grimpait (+2,75% à 45,15 euros) bondissait grâce à un bond de 39% de sa rentabilité au premier semestre. Le marché saluait également les résultats de Store Electronic Systems (+0,88% à 20,64 euros) et Touax (+1,02% à 23,70 euros). Hermès gagnait 1,11% à 231,50 euros grâce à un relèvement de recommandation par HSBC, qui a en revanche revu son opinion à la baisse sur LVMH (-0,08% à 129,70 euros). Londres: le Footsie en hausse grâce aux valeurs minières La Bourse de Londres évoluait en hausse, hier matin, dans le sillage de la progression des valeurs minières. Dans les premières transactions, l'indice FTSE-100 des principales valeurs gagnait 27,29 points, soit une hausse de 0,48% par rapport à la clôture de vendredi, à 5 738,77 points. Les minières étaient cependant en hausse, profitant de l'espoir d'une intervention des autorités pour doper la croissance, comme Randgold Resources (+1,66% à 6 425 pence), ENRC (+1,26% à 305,7 pence) ou Rio Tinto (+1,04% à 2 764 pence). Le plus gros perdant était le concepteur de microprocesseurs ARM Holdings (-2,47% à 559,84 pence) affecté par un abaissement de recommandation de la part de la Deutsche Bank. Les valeurs financières étaient également dans l'ensemble dans le rouge, comme les banques Royal Bank of Scotland (RBS) (-1,10% à 223,8 pence) et Lloyds Banking Group (-0,78% à 33,05 pence), ainsi que Hargeaves Lansdown (-0,68% à 616,8 pence) ou le courtier interbancaire Icap (-0,82% à 315,1 pence). Francfort: le Dax évoluait en hausse prudente L'indice Dax de la Bourse de Francfort progressait, hier, peu après l'ouverture, malgré un mauvais indicateur sur l'activité en Chine et en raison de la fermeture de Wall Street, jour férié aux Etats-Unis (Labor Day). L'indice Dax gagnait 0,45% à 7 002,55 points dans les premiers échanges, tandis que le MDax des valeurs moyennes perdait lui 0,07% à 11 009,18 points. Vendredi, le marché francfortois avait bien accueilli le discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, qui a donné l'espoir aux investisseurs de nouvelles mesures de relance. Toutefois, "les acteurs du marché attendent cette semaine plus d'éclaircissements concernant la Banque centrale européenne", notait Christian Schmidt, de la banque Helaba. Sur le Dax, le titre Fresenius s'accordait la première place, en hausse de 2,49% à 86,93 points, après avoir annoncé, hier, qu'il renonçait à une seconde offre de reprise sur son compatriote Rhön-Klinikum, estimant notamment ne pas être en mesure de remplir ses objectifs en cas de rachat. De son côté, Rhön-Klinikum dégringolait de 20,47% à 15,07 euros sur le MDax après cette annonce. Le constructeur Daimler évoluait quant à lui en baisse, perdant 0,23% à 38,91 euros. Selon des informations de presse parues, hier, le groupe aurait livré près de 300 000 véhicules Mercedes comportant des problèmes d'injection défectueuse au niveau du moteur. Ces pannes concerneraient des véhicules allant de la classe E à S, selon le journal Süddeutsche Zeitung. Les valeurs bancaires reculaient également sur le Dax, Deutsche Bank cédant 0,18% à 28,25 euros et Commerzbank laissant 0,24% à 1,25 euros. Suisse : Le SMI en petite hausse La Bourse suisse a ouvert en petite baisse, hier, avant de passer dans le vert après quelques minutes de cotation. Le Swiss Market Index (SMI) avançait de 0,16% à 6 397,99 points, peu après l'ouverture, le Swiss Leader Index (SLI) prenait 0,29% à 949,84 points, l'indice élargi SPI gagnait 0,17% à 5 913,49 points. Chez les blue chips, en l'absence d'informations notables, Zurich Insurance (-0,1%) était pénalisé par une rétrogradation de la Deutsche Bank, qui est descendue à "hold", contre "buy". L'analyste de la banque allemande estime improbable un nouveau potentiel de hausse significatif du cours. Les autres assureurs Bâloise (+0,9%), Swiss Life (+0,5%) et Swiss Re (+0,2%) étaient dans le vert. Aux bancaires, UBS gagnait 0,6%, Credit Suisse cédait 0,7%. Les deux titres du luxe ne semblaient pas souffrir des mauvaises nouvelles de Chine. Richemont (+1,1%) et Swatch (+0,7%) affichaient deux des meilleures performances du SMI. Logitech (+0,8%) et Nobel Biocare (+1,6%) étaient également bien orientés, de même que Transocean (+1,4%). Les cycliques ABB (+0,5%), Adecco (+0,3%), Kühne+Nagel (+0,6%) ainsi que Geberit (+0,4%) faisaient également mieux que le marché. Holcim montait de 0,6%. Le cimentier présente aujourd'hui au cours de la journée des investisseurs son initiative annoncée en début d'année d'optimiser ses activités opérationnelles et de réduire ses coûts. La société n'a toutefois pas changé ses objectifs. Les poids lourds défensifs Nestlé (+0,2%), Roche (-0,3%) et Novartis (inchangé) figuraient en bas de tableau. Novartis a annoncé de nouveaux résultats d'études positifs avec son produit candidat QVA149 dans le traitement de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO). Sur le marché élargi, Helvetia (+0,2%) a publié ses chiffres du premier semestre. Le bénéfice a baissé, mais il est supérieur aux prévisions du marché. Le volume d'affaires a légèrement reculé. Valora perdait 1,5%. Le groupe de commerce de détail a annoncé une nouvelle démission au sein de son management. Après le directeur du groupe Thomas Vollmoeller, c'est maintenant le directeur des finances Lorenzo Trezzini qui va quitter le groupe. L'action de Sulzer gagnait 0,6%. Le directeur du groupe industriel s'est montré optimiste pour le deuxième semestre 2012 dans une interview accordée à un journal. Les objectifs confirmés à mi-juillet sont inchangés. AFG (action +0,6%) vend son siège à un investisseur institutionnel dans le cadre d'une transaction "sale and rent back". Il en résulte des corrections nettes de la valeur d'environ 12 millions de francs suisse. En dépit de cette charge, AFG prévoit pour l'année 2012 un résultat annuel après impôts équilibré. Tokyo: le Nikkei clôture en baisse de 0,63%, la Chine préoccupe La Bourse de Tokyo a terminé la séance en baisse de 0,63%, les investisseurs s'inquiétant du ralentissement apparent de l'activité chinoise et d'une certaine fermeté du yen. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a perdu 56,02 points à 8 783,89 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau s'est effrité de son côté de 0,41%, lâchant 3,01 points à 728,63 points. L'activité a été faible, avec 1,6 milliard d'actions échangées sur le premier marché. L'impact positif du discours prononcé, vendredi dernier, par le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, a été éclipsé par l'angoisse structurelle du marché. Les opérateurs tokyoïtes sont toujours de surcroît angoissés par la crise de la dette de la zone euro, quatre jours avant une réunion très attendue de la banque centrale européenne. De façon générale, les titres adossés aux secteurs les plus vulnérables à la conjoncture ont souffert de cette prudence exacerbée. Dans le secteur pétrolier, JX Holdings a chuté de 2,72% à 394 yens et Showa Shell Sekiyu de 3,23% à 390 yens.Les fabricants d'électronique sont restés sur la défensive à cause d'une légère remontée du yen, un phénomène qui réduit la valeur de leurs revenus à l'étranger, une fois convertis en yens. Sony s'est effrité de 0,57% à 876 yens et Panasonic de 2,63% à 518 yens. Sharp a plongé de 6,06% à 186 yens à cause de la relégation en catégorie spéculative de sa dette à long terme par l'agence de notation Standard & Poor's. Parmi les grands perdants du jour ont figuré aussi les compagnies d'électricité, dont les comptes restent fragilisés par l'arrêt de la quasi totalité de leurs réacteurs nucléaires 18 mois après la catastrophe de Fukushima. Le gestionnaire de la centrale accidentée, Tokyo Electric Power (Tepco), a chuté de 3,05% à 127 yens et son homologue de la région industrielle d'Osaka-Kobe (centre-ouest), Kansai Electric Power, a perdu 4,97% à 555 yens. Rare gagnant de la journée, Nomura a gagné 2,33% à 264 yens. Il a fait savoir qu'il prévoyait de réduire ses coûts d'un milliard de dollars d'ici à mars 2014. Le groupe de services financiers dont les opérations sont affectées par les difficultés des marchés prévoit entre autres de supprimer des emplois.
