Le pr�sident du parti El Moustakbel, Bela�d Abdelaziz, �tait hier � A�n Defla o� il a anim� un important meeting dans la salle du cin�ma Doui dans le cadre des �lections du 29 novembre prochain. C�est le candidat � l�APW, Messous Mohammed qui, en guise de pr�ambule, a dress� un s�v�re r�quisitoire contre la fa�on dont a �t� g�r� le pays et notamment ceux qui se sont succ�d� aux commandes de la gouvernance en d�clarant �ils (les gouvernants) ont pouss� les citoyens � ha�r leur pays, � d�tester leur Histoire. Ils nous ont trahis, on leur doit la corruption, la concupiscence, la gabegie, le client�lisme et la hogra� en ajoutant �ils nous ont gav�s de discours creux, n�ont jamais fait ce qu�ils ont dit et promis �. Evoquant l��ventualit� du boycott et l�indiff�rence des citoyens, il accuse les responsables qui sont actuellement au pouvoir d��tre les instigateurs de cette sorte de d�mission collective. Il note que �plus grand sera le boycott plus ces responsables pourront se maintenir�. Apr�s ce pr�ambule, c�est Belaid Abdelaziz qui se fait objectif en d�clarant : �Certes, ils sont responsables de la situation � laquelle les Alg�riens sont confront�s aujourd�hui mais nous aussi nous avons �t� leurs complices par notre silence et notre d�mission, nous avons cautionn� leurs discours, nous avons applaudi les m�diocres, nous leur avons permis de perdurer.� Il dresse ensuite un tableau des plus gris de la situation socio-�conomique que vit le pays, �de plus en plus de jeunes sombrent dans le d�sespoir, se suicident, se livrent � la harga au p�ril de leurs vies, pourtant c�est une jeunesse qui ne r�ve que de travail sain, d�un toit, d�une famille�. Belaid pointe un doigt accusateur vers ceux qui se maintiennent aux postes de responsabilit� au nom de la l�gitimit� historique en leur rappelant : �Notre Histoire nous devons la conna�tre, certes, mais elle ne peut nous faire vivre� aujourd�hui, nous devons g�rer avec les comp�tences, le savoir, la connaissance et la transparence.� Continuant sur sa lanc�e, il se demande pourquoi on n�a jamais demand� de comptes � ceux qui ont g�r�. �A aucun, � tous les niveaux de la gestion, il n�a �t� demand� de pr�senter un bilan.� Il se fait ensuite tr�s critique des pratiques en vigueur de plus en plus � l��gard d�autres formations politiques, �la corruption continue, on a achet� les hommes et maintenant on ach�te leurs voix, les voix sont devenues une marchandise n�gociable, on n�h�site pas � faire du chantage aux dipl�m�s en leur promettant des contrats de pr�emploi contre un bulletin de vote�. Et d�ajouter : �Pire, on menace les moudjahidine de leur retirer leurs attestations communales s�ils ne leur donnent pas leurs voix�. Belaid fait remarquer ensuite, �Ils (�) ne sont pas puissants car la puissance est dans les id�es, dans l�espoir qu�il faut insuffler aux jeunes de pouvoir participer effectivement � la gestion du pays.� Haranguant la salle comble, Belaid les exhorte, �Il faut nous lib�rer� Nous les combattrons jusqu'� l�instauration d�une v�ritable d�mocratie ; choisissez les hommes qui seront � la hauteur de vos aspirations, dignes de votre confiance.� Cependant il rectifie : �Nous n�avons pas d�ennemis, nos seuls ennemis sont ceux qui nuisent � l��panouissement de notre pays par leurs comportements n�fastes et pr�judiciables� solidaires, nous serons plus fort que n�importe quelle puissance au monde�.