La ministre de l'Education nationale se défend d'avoir agi dans la précipitation en ce qui concerne l'écourtement des vacances scolaires d'hiver de quinze à dix jours à partir de cette année scolaire. Pour Nouria Benghabrit, qui s'exprimait, avant-hier jeudi, en marge d'une séance de questions orales au Conseil de la nation, la décision de réduire les vacances scolaires d'hiver de 15 à 10 jours n'a pas été prise anarchiquement mais adoptée sur la base d'une étude comparative entre l'Algérie et d'autres pays afin d'adapter les vacances scolaires aux critères internationaux». Et de faire part, par ailleurs, du lancement prochain d'une stratégie nationale de traitement pédagogique pour «la maîtrise de la langue d'enseignement, soit l'arabe, et les matières de mathématiques et de français». Sur un autre volet, celui de l'encadrement pédagogique, la ministre de l'Education nationale a réfuté tout manque en la matière, mettant, néanmoins, le doigt sur une caractéristique du secteur, celle des absences des enseignants pour diverses raisons ne devant pas dépasser les quinze jours, faute de quoi, il sera procédé à leur remplacement par des contractuels. Ces derniers, autrefois constituant un contingent fort de près de 40 000 enseignants a été ramené cette année à seulement 4 000 enseignants. Et à Benghabrit de préciser que dans ces cas d'absences de moins de deux semaines des enseignants, ceux-ci ne peuvent être remplacés par d'autres enseignants», louant, au passage, les vertus du système numérique en matière de recrutement qui a permis, selon elle, de remplacer tous les postes vacants et assurer ainsi le déroulement normal de la scolarité. «Grâce à l'exploitation de la plateforme numérique de recrutement et l'autorisation exceptionnelle accordée par la Fonction publique, pour l'exploitation des listes de réserve des candidats lauréats du concours de recrutement des enseignants, nous avons recruté 64 000 enseignants, tout en réussissant à réduire considérablement le nombre des enseignants contractuels», a-t-elle soutenu. Pour sa part, le ministre du Commerce a fait part à la même occasion de mesures à l'effet de réduire «la consommation excessive» de sucre, de sel et de matières grasses dans l'alimentation. Ceci via, a affirmé Bakhti Belaïb, la promulgation prochaine d'un décret exécutif portant limitation du taux de sucre dans le café et d'une décision interministérielle qui permet au citoyen d'avoir les informations nécessaires sur le produit alimentaire». Et de préciser, dans ce sillage, qu'un groupe de travail mixte au niveau du ministère du Commerce regroupant des représentants des ministères de la Santé, de l'Agriculture et de l'Industrie ainsi que des représentants d'associations de protection du consommateur et des professionnels du secteur travaille pour arrêter justement ces mesures nécessaires à prendre à cet effet. Il est utile de rappeler le décret exécutif fixant les types de café et les conditions de sa mise en vente et qui prévoit essentiellement la réduction du taux de sucre dans la composition de ce produit de 5 à 3%.