� quelques jours de la reprise des cours, les probl�mes se profilent d�ores et d�j� � l�horizon. Le secteur de l��ducation nationale aura des surprises, comme � l�accoutum�e. De mauvaises, malheureusement pour beaucoup d��l�ves, et plus sp�cialement pour les recal�s du bac, inscrits dans le nouveau syst�me. Rosa Mansouri - Alger - (Le Soir) - A peine remis de l��chec � l�examen final du cycle secondaire, ces �l�ves ont �t� surpris de d�couvrir sur leur bulletin de notes la mention �exclu�, apr�s la d�lib�ration des conseils de classes. Si 55,4 % des candidats ont d�croch� le dipl�me qui les m�nent � l�universit�, les recal�s, eux, soit 45 %, n�auront pas tous une deuxi�me chance. Selon ces �l�ves et leurs parents, la situation au niveau des �tablissements du secondaire est d�plorable. Apr�s avoir contest� cette mesure injuste et injustifi�e, ils ont re�u avec stup�faction la r�ponse des chefs d��tablissement. Ces derniers leur ont tout simplement sugg�r� de faire de la prospection, au niveau des centres de formation professionnelle, car ils n�ont plus droit d��tre scolaris�s. Mais qui a �dict� ces r�gles ? Le minist�re de l�Education nationale est-il inform� de ces agissements, qui renseignent sur le peu d�int�r�t qu�on accorde � la jeunesse alg�rienne ? �Ce sont des �l�ves qui ont obtenu une bonne moyenne pendant l�ann�e, mais qui ont �chou� � l�examen du bac�, nous dira la m�re d�un recal�, scandalis�e par la r�ponse d�une directrice de lyc�e � A�n Na�dja. Ils sont des centaines d��l�ves � �tre � leur premier �chec scolaire, et, aujourd�hui, ils sont priv�s d�une deuxi�me chance, alors que les �l�ves de l�ancien syst�me ont eu droit � une deuxi�me chance. Ils ont �t� scolaris�s dans des classes sp�ciales, les enseignants et les responsables du secteur ont fourni des efforts suppl�mentaires pour les aider. Alors qu�est-ce qui a chang� depuis pour refuser � ces jeunes une deuxi�me chance ? Certes, cette discrimination n�a pas touch� l�ensemble des recal�s, mais plus de la moiti� est concern�e, � en croire les t�moignages des parents dont les enfants sont inscrits dans diff�rents �tablissements de la capitale. En agissant de la sorte, les responsables de l��ducation nationale poussent ces �l�ves au d�sespoir et � commettre des d�lits. Ne sont-ce pas ces jeunes rejet�s par le syst�me scolaire qui rejoignent les maquis ou deviennent des harraga ? Ils sont intelligents et veulent r�ussir. Ils sont courageux et ambitieux, alors pourquoi ne pas leur accorder une deuxi�me chance ? Bien �videmment, ceux qui ne r�ussiront pas cette ann�e devront aller frapper aux portes de la formation professionnelle. Ils iront avec conviction et lucidit�. Mais aujourd�hui, ils ont besoin d�assurances et d�encouragements. Sinon, la r�volte sera bel et bien la r�colte�