Le recours à la justice est inévitable La justice a été destinataire des dossiers détaillés sur la situation contentieuse de la gestion des biens immobiliers de la wilaya d'Oran. L'Office de promotion et de gestion immobilières d'Oran vient d'ouvrir une nouvelle fois un autre front de bataille entrant dans le cadre du recouvrement de ses créances détenues par de mauvais payeurs. Le recours à la voie judiciaire est motivé par le pic atteint par des factures impayées arrêtées à la somme colossale de 75 milliards de centimes. C'est à la lumière de la crise économique susceptible d'affaiblir plusieurs secteurs tout en prenant des dimensions surprenantes que l'Opgi a décidé de hausser le ton en actionnant la machine judiciaire contre les bénéficiaires des habitations publiques locatives et autres locaux de commerces redevables des factures cumulées pendant de longues années. Aussi, cela se passe au moment où ledit office se met au diapason avec les recommandations du ministère de l'Habitat sommant ses représentations locales de rentabiliser les biens publics. Dans un passé récent, plusieurs centaines de ces mauvais payeurs ont, au motif de non-paiement des factures d'occupation des biens qu'ils gèrent, fait l'objet des mêmes poursuites judiciaires. Dans le sillage d'une telle action, les justiciers ont été destinataires des dossiers détaillés sur la situation contentieuse de la gestion des biens immobiliers de la wilaya d'Oran opposant les bénéficiaires des biens publics à l'office. Plusieurs centaines ont été contraintes de régler leurs redevances. Ce n'est pas tout. Les services de l'Opgi ne semblent pas lâcher du lest dans le recouvrement de ses créances. C'est dans cette optique que les services de la comptabilité se sont lancés d'arrache-pied dans le suivi des mauvais payeurs en traitant leurs dossiers avant de les remettre également dans les mains des justiciers en vue de trancher. Sur un autre plan, ledit office s'est contre toute attente bien préparé pour faire face à un tel défi, traduire devant les tribunaux les mauvais payeurs. La première étape a été consacrée à la multiplication des campagnes de sensibilisation auprès de ses clients, bons ou mauvais. En vain. Malgré les innombrables correspondances, des locataires récalcitrants et d'autre peu soucieux continuent toutefois à afficher la sourde oreille tout en ne se soumettant pas aux engagements qu'ils ont ratifiés avec les services de l'Opgi dont entre autres le paiement à temps des factures des biens dont ils ont bénéficié. Le recours à la justice est donc inévitable. «Nous utilisons tous les moyens dont nous disposons en vue de récupérer les créances de l'office», nous dira-t-on ajoutant qu'«en plus du porte-à- porte et des mises en demeure, la justice sera impliquée davantage en lui transmettant tous les détails sur de telles situations ne faisant pas le bonheur des caisses des services en charge de la gestion de l'immobilier». Le recours à la justice constitue l'ultime voie. Elle commence par l'intervention de l'huissier de justice en passant par l'ultime mise en demeure. Les locataires désobéissants sont aussitôt traduits en justice devant leur fixer des délais leur permettant de régler les loyers impayés. Dans le cas contraire ils risquent de se voir expulsés des logements qu'ils occupent. En 2014, plus de 750 locataires de l'Opgi ont été poursuivis en justice pour cumul de loyers non payés. «Si le montant des loyers impayés est important, un échéancier s'étalant sur plusieurs mois, voire une année, est toutefois proposé au locataire pour payer ses dettes auprès de l'office», a-t-on expliqué. A travers ses 12 unités l'Opgi gère un parc de plus de 35.000 logements et près de 1800 locaux commerciaux, selon un bilan dressé en janvier 2015.