Guerre de l'ombre! Jusqu'à hier, aucun motif ni aucune revendication n'ont été formulés après la tuerie de masse qu'a vécue, la ville allemande, Munich. Devant un tel cas, il est plus confortable de mettre l'horreur sur le compte d'un déséquilibré. C'est exactement ce qu'ont essayé de faire des psychiatres pour le cas d'Anders Behring Breivik, ce Norvégien qui, le 22 juillet 2011, assassina froidement 77 personnes et fit exploser une voiture à Oslo. Ils ont été contredits peu après par d'autres psychiatres. Ce qui a permis de juger et condamner cet homme qui s'est avéré être un néonazi qui voulait selon ses termes «sauver l'Europe du multiculturalisme». Il avait mis neuf années à préparer son acte. Il avait même mis en ligne, la veille de ses attentats, l'idéologie qui était la sienne sur 1500 pages. Notons enfin que tout au long des neufs, Breivik prenait soin d'écraser, régulièrement, les disques durs des ordinateurs qu'il utilisait. Difficile donc de soutenir qu'il était fou. C'est dans cette même ville chargée d'histoire de la Seconde Guerre mondiale et où, notamment, Hitler a organisé ses premières actions et où fut ouvert le premier camp de concentration, Dachau, qu'a eu lieu, vendredi dernier, l'attentat dans un centre commercial qui a coûté la vie à neuf personnes et blessé 35 autres au dernier bilan. Il a eu lieu le 22 juillet, cinq ans jour pour jour, après la tuerie d'Oslo commise par Breivik. D'ailleurs, les enquêteurs n'ont pas caché le «lien évident» entre l'agresseur de vendredi dernier à Munich et le Norvégien. Ils ont découvert dans sa chambre des documents en relation avec le Norvégien. D'autre part, le tueur de Munich a utilisé un pistolet «Glock 17» 9mn dont le numéro de série a été limé. Ils ont découvert dans son sac à dos 300 munitions. C'est le même type d'arme qu'avait en sa possession Breivik. Question sans réponse: qui a payé ses armes? Sachant que dans les deux cas, les agresseurs n'en avaient pas les moyens. Il est dit que le tueur de Munich (au portrait chichement diffusé) est un «Germano-Iranien». Or son prénom David rappelle qu'il n'y a pas que des musulmans en Iran. De plus, Téhéran a aussitôt condamné cette agression. Autre tuerie de masse que cet avion, toujours allemand, volontairement dirigé par le copilote, le 24 mars 2015, contre une montagne, dans les Alpes, faisant 150 morts. Il était question, là aussi, d'un déséquilibré. Sauf que sa compagnie le maintenait en fonction. Bref, il y a toujours des failles lorsqu'une catastrophe survient. Résultat des courses, Daesh, Al Qaïda, Boko Haram, Chebab,..., ces «filiales» de la multinationale terroriste devraient s'inquiéter devant autant de «déséquilibrés» européens. Une violente «concurrence» semble se profiler!