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Les parents d'élèves montent au créneau
BOUIRA
Publié dans L'Expression le 17 - 09 - 2016

Ces associations qui ont applaudi la gestion de l'école pendant des décennies et qui ont toujours applaudi les fossoyeurs d'hier se rangent aujourd'hui derrière une ministre décidée à moderniser l'école.
«Quelle est l'utilité de l'ouverture d'une enquête. Elle déterminera quoi? La guerre de positionnement engagée par l'aile conservatrice et l'antiréformiste est visible. Limitons-nous à cette hypothèse et cessons de faire des procès d'intention. La remise à niveau de l'école algérienne peut et doit dépasser ce niveau pour aller vers des thèmes beaucoup plus sérieux», commente un syndicaliste du secondaire. «La ministre de l'Education, la garante de la neutralité de l'école a le droit d'ouvrir une enquête à la seule condition de recourir à la justice à chaque dérapage sans aucune distinction d'appartenance. La jeune enseignante a cru bien faire. Ne laissez pas les opportunistes collés à l'événement pour ramener l'école dans des débats sans perspective», ajoutera notre interlocuteur.
Ces associations qui ont applaudi la gestion de l'école pendant des décennies et qui ont toujours applaudi les fossoyeurs d'hier se rangent aujourd'hui derrière une ministre décidée à moderniser l'école. La ministre Benghebrit, cette grande dame saura remettre les pendules à l'heure sans tapage. L'enregistrement continue à servir d'argument dans une énième tentative (la plus en vue reste celle des fuites du bac) pour déstabiliser et faire échouer les réformes. La jeune enseignante de Barika, Sabah. B qui s'est filmée avec ses élèves a dénoué les langues. L'enregistrement qui a fait un vrai buzz sur les réseaux sociaux a fait sortir de leurs mutismes beaucoup de partenaires de l'école.
L'Anpe (Association nationale des parents d'élèves) à travers son bureau de la wilaya de Bouira, a, dans un communiqué transmis aux rédactions des titres nationaux, condamné ce qu'elle qualifie de «propos tendancieux et graves, tout en appelant le ministère de l'Education nationale à prendre des mesures disciplinaires exemplaires», à l'encontre de cette institutrice. Les faits remontent au premier jour de la rentrée des classes.
Le 4 septembre dernier, l'enseignante, tout de noir vêtue, s'autofilme avec en arrière-plan, derrière elle, ses élèves à l'intérieur de la salle de classe, en clamant haut et fort: «La langue arabe est la langue du Paradis. La langue arabe est la langue la plus riche de toutes les langues et ma langue sera la langue arabe et je ne m'exprimerai qu'en cette langue.» De l'avis de beaucoup, cette scène serait passée sans écho si ce n'était ce bras de fer qui oppose l'actuelle ministre de l'Education à l'aile conservatrice, baâthiste et intégriste de l'école. Les propos de la jeune enseignante relèvent pour certains d'un prosélytisme linguistique et sont proches de propos racistes. Les membres du bureau de wilaya des parents d'élèves tiennent des propos aussi graves à l'encontre de la jeune enseignante. «Cette enseignante ne sait-elle pas que parler plusieurs langues est un signe d'ouverture sur le monde? Ne sait-elle pas qu'un monolingue est considéré, sous d'autres cieux plus évolués, comme un analphabète?», questionnent les rédacteurs de ce communiqué qui ajoutent: «De tels propos et un tel raisonnement sont indignes d'une enseignante diplômée de l'université.»
L'enseignante a enfreint la législation scolaire et plus particulièrement les dispositions de la loi n°15-12 du 15 juillet 2015 relative à la protection de l'enfant qui dans son article 10 interdit, sous peine de poursuites pénales, l'utilisation de l'enfant dans des spots publicitaires, des films, des photos ou d'enregistrements sous quelque forme que ce soit, sans l'autorisation de son représentant légal et en dehors des heures de scolarité. Jeudi et dans un autre communiqué, l'Anpe à travers un document signé par son président, M.Tebbal menace de recourir à toutes les voies légales contre les directeurs des lycées. Dans un communiqué transmis à notre bureau, les membres de cette association s'insurgent contre ce qu'ils qualifient de «diktat des proviseurs des lycées». Selon toujours le document, «en ce début de l'année scolaire, il est impossible de transférer un élève d'un lycée à un autre, car les directeurs exigent un bulletin de notes et avec une bonne moyenne d'une part et entravent le départ des élèves qui ont de bonnes moyennes d'autre part». Le choix des élèves en prévision des examens n'est un secret pour personne. Depuis des années, les proviseurs «préfèrent» des apprenants bien «calés» susceptibles d'assurer un bon taux de réussite aux examens nationaux.
Cette manière d'agir «est contraire à la législation» précisera M. Tebbal qui ajoute: «Ces directeurs de lycées, qui font fi des textes régissant les transferts ainsi que de la dernière note administrative de la direction de l'éducation de la wilaya, se comportent comme si c'était leur propre bien. Ces pratiques sont un grave dérapage et une entrave à la bonne scolarité des lycéens.» Sur un tout autre plan, mais en relation avec la rentrée scolaire, un conflit a été désamorcé in extremis.
La raison a fini par avoir le dessus dans ce qui allait devenir le premier conflit administration-corps enseignant. Pour exprimer leur mécontentement suite au non-versement des diverses indemnités relatives à la surveillance et la correction des examens de fin d'année 2016, des enseignants ont saisi la direction de l'éducation pour refuser de surveiller le concours de recrutement organisé par le département de Mme Benghebrit. Les protestataires ont justifié leur refus en motivant la décision par le fait que le travail accompli le week-end n'a jamais été rémunéré par la tutelle.
Ces examens, à répétition sont toujours programmés le jour du repos des enseignants, à savoir le samedi pour, comme l'argumente l'administration, préserver l'intérêt de l'élève et éviter de lui faire perdre son temps. La surveillance concerne exclusivement les enseignants du moyen et du primaire. Dans l'écrit transmis à la tutelle, les enseignants protestataires qui se sont rétractés à la dernière minute pour éviter d'être à l'origine d'un grave préjudice au secteur, mais aussi aux candidats aux quelques postes pourvus, se demandent pourquoi cette tendance à «exploiter» les enseignants des deux paliers quand cette même administration s'empresse de «régler» les dus du palier secondaire et à dispenser les professeurs des lycées des examens nationaux à l'exception du baccalauréat. Pour rappel, les primes d'avancement et de promotion du palier moyen ne sont à ce jour pas versées ainsi que les indemnités de la surveillance et de correction des deux sessions du bac et au BEM 2016. Après moult réflexions et eu égard à la conjoncture, les enseignants protestataires ont accepté d'accomplir ce devoir national et exprimer toute leur disponibilité à se mettre aux côtés de la ministre qui se bat pour réformer et moderniser l'école algérienne, quand d'autres tentent de créer des conflits et essayent de tirer l'école vers les abîmes. C'est ce paradoxe et ce bras de fer qui a prévalu dans la décision prise jeudi dernier en assemblée générale.


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