Très touchés par sa mort subite, les présents se sont tous contentés de suivre le cercueil du défunt porté par des éléments de la Protection civile, en silence. Comme prévu, l'enterrement du conseiller auprès du président de la République chargé des questions sécuritaires Kamel Rezzag-Bara décédé avant-hier, a eu lieu hier au cimetière d'El Alia en présence d'une foule nombreuse. Outre sa famille et ses proches, de hauts responsables de l'Etat, à l'image du président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah, celui de l'APN, Saïd Bouhadja, le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune, le directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, le secrétaire général de la Centrale syndicale Sidi Saïd, le frère du président de la République, Saïd Bouteflika,etc. ont tenu à être présents.Trés touchés par son décès subit, les présents se sont tous contentés de suivre le cercueil du défunt porté par des éléments de la Protection civile, en silence. «Je n'ai rien à dire, je suis très peiné par le décès de Kamel. Je savais qu'il était souffrant, mais je ne m'attendais pas à ce qu'il nous quitte de cette façon», a souligné les larmes aux yeux un anonyme apostrophé en pleines funérailles. Bien d'autres amis et proches du défunt ont refusé gentiment de s'exprimer. Le décès subit de Kamel Rezzag-Bara a été pour tous surprenant et choquant. Le défunt avait présenté une conférence à quelques jours seulement de son décès. Comme d'habitude, il avait surpris tout le monde dont beaucoup d'invités étrangers et de représentants du corps diplomatique étrangers accrédité en Algérie, par ses idées judicieuses et ingénieuses. Chérissant tant de parler du thème de la Réconciliation nationale, Kamel Rezzag-Bara, avait invité les représentants et les conférenciers étrangers présents à ne pas voir en la politique de la réconciliation adoptée par l'Algérie, seulement une volonté de conciliation avec le terrorisme. «La réconciliation a arrêté certes la fusion du sang de part et d'autre, mais elle a permis aussi et surtout de consolider les valeurs de la tolérance et éradiquer les raisons de ce fléau», a résumé le défunt. D'ailleurs pour exprimer son admiration pour l'homme, l'ambassadeur de la Grande -Bretagne qui est intervenu juste après lui, avait dit «je ne connais pas un autre pays que l'Algérie qui a adopté la politique de la réconciliation. L'expérience de l'Algérie est une école», avait-il déclaré. Il est à rappeler par ailleurs que le défunt connu aussi bien en Algérie qu'à l'étranger, était très apprécié pour ses qualités et sa conduite exemplaires. Ceux qui l'ont côtoyé et connu de près témoignent qu'il était d'une modestie et d'une discrétion incroyables. Le président de la République qui l'a choisi depuis plusieurs années, a dit dans son message de condoléances adressé à sa famille, «que l'Algérie vient de perdre un homme compétent, à la dimension humaine et aux valeurs morales avérées. Sa mémoire et ses qualités demeurent vivaces de ceux qui l'ont connu», a conclu le président qui s'est dit affligé par le décès du défunt.