Les anciens salariés ayant versé leurs cotisations durant leur carrière à la Caisse de sécurité sociale sont mieux lotis que leurs collègues affiliés à la Casnos, puisque chaque année, dès le 1er mai, leurs pensions sont revalorisées par décret ministériel. Des retraités ayant exercé une profession libérale, notamment dans le commerce, s'estiment lésés car ils affirment ne pas bénéficier de la revalorisation annuelle de leur pension. Un septuagénaire nous confie : "J'ai trimé toute ma vie en qualité de boucher, et je suis titulaire d'une pension mensuelle de 15 000 DA qui ne me permet pas de subvenir aux besoins réels de ma famille. Cette rente est insignifiante et j'endure un véritable calvaire pour joindre les deux bouts !" Son compagnon, usé par les vicissitudes de la vie, poursuit : "J'ai 72 ans et j'ai la charge de mon épouse et de mes deux enfants encore célibataires. J'ai exercé le métier d'épicier durant une trentaine d'années et j'ai fait valoir mes droits à la retraite voilà sept ans car la Casnos n'accorde la retraite qu'à ceux qui ont 65 ans révolus. Je perçois une pension d'à peine 14 000 dinars par mois, et je vis misérablement !". Un autre interlocuteur intervient dans la discussion : "La CNR verse des pensions conséquentes à ceux qui étaient affiliés à la CNAS. Ces derniers bénéficient d'une revalorisation de 7 à 10% alors que nous autres ne sommes pas concernés, ce qui est aberrant ! Nous nous sommes plaints auprès de l'antenne Casnos de Guelma et il nous a été signifié que ce problème est d'ordre national !" Ces pères de famille s'estiment lésés dans leurs droits et ils saisissent cette opportunité pour lancer un appel de détresse aux pouvoirs publics afin de les rétablir dans leurs droits. H B Nom Adresse email