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Amnistie ou immunité ?
Madani Mezrag nargue l'Etat
Publié dans Liberté le 07 - 10 - 2015

L'ex-chef de l'AIS se croit tout permis, y compris de menacer le président de la République et l'Etat algérien. Cette attitude de défi découle, dit-il, d'assurances qu'il aurait reçues de la part des autorités de l'époque quant au recyclage en politique des ex-terroristes. Madani Mezrag continue de rêver de son "Etat islamique" et de la victoire inévitable du FIS ressuscité.
Mais, au-delà de cette gesticulation, somme toute compréhensible, l'ex-"émir" de l'AIS est dans son rôle. Conforté par un silence officiel quasi complice, Mezrag ne s'est jamais empêché d'user et d'abuser de la grâce amnistiante, jusqu'à donner l'impression qu'il bénéficierait, en fait, d'une immunité. Même s'il paraît évident que le but recherché étant de se faire médiatiser à outrance, histoire de peser sur la scène médiatique et espérer quelques dividendes politiques, il n'en demeure pas moins que cette sortie, après celle faite lors de sa controversée "université d'été", constitue une provocation de trop, pas seulement à l'Etat et ses symboles, mais à l'ensemble des victimes du terrorisme, des patriotes et des forces de sécurité qui ont lutté contre le terrorisme durant la décennie noire.
Et, contrairement aux autres affaires qui défrayent la chronique en ce moment, Madani Mezrag n'a nullement été inquiété pour ses graves propos. Seul le ministère de la Communication a bougé en convoquant le directeur de la chaîne de télévision privée qui a diffusé l'entretien. Même l'Autorité de régulation de l'audiovisuelle n'a pas encore donné signe de vie.
Pourtant, au début du mois, à partir de Sétif, Tayeb Louh, le ministre de la Justice, était clair : "Ces derniers temps, des sorties médiatiques de certaines personnes sont observées sur la scène nationale. Ces gens font des déclarations, ici et là, en ne respectant pas les lois de la République.
Nous devons être clairs à ce sujet, ces gens doivent assumer leurs responsabilités, et chacun doit être responsable de ses déclarations. La justice ne sera ni influencée ni instrumentalisée. Le rôle de la justice est de juger selon la loi et la Constitution, le juge est également tenu de statuer selon sa conscience. Les déclarations médiatiques contraires aux lois de la République exposeront leurs auteurs à l'application des lois pénales. Le pouvoir judiciaire est là pour veiller à l'application de la loi en toute transparence." Pour rappel, le ministre répondait à une question relative à l'incarcération du général à la retraite, Hocine Benhadid.
Pour le moment, la justice n'a pas encore bougé pour le cas de Madani Mezrag. Le fera-t-elle dans un avenir proche ? Nous l'ignorons. Mais une chose est certaine : il faudrait, à l'Etat, dégonfler ce ballon de
baudruche au plus vite, au risque de le traîner comme un boulet pour longtemps.
Car, aussi longtemps qu'il bénéficie de largesses de la part de l'Etat, comme le fait d'être reçu à la présidence de la République, par le directeur de cabinet, lors des consultations sur la révision constitutionnelle, est en soi révélateur d'une volonté politique de mettre "à flot" ce personnage, alors qu'officiellement, on affirme que la page du terrorisme était tournée.
Mezrag crie, à qui veut l'entendre, qu'il a reçu des assurances de la part du pouvoir quant à ce qu'il considère comme droit de faire de la politique.
Le niet catégorique exprimé tout récemment par le président Bouteflika ne semble guère le contrarier dans sa démarche. Bien au contraire, il nargue l'Etat et ses institutions et les menace, sans prendre de gants, donnant l'impression d'être sûr que personne ne risquerait de l'inquiéter.
A. B.


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