Sanglantes excursions dans les barbelés (éditions Ibn Khaldoun) et Amirouche, l'enfant terrible de la Révolution (éditions Thala) sont les dernières œuvres de l'auteur. Ces deux livres sont abondamment illustrés de documents inédits et de photos en noir et blanc. Ils s'ajoutent à ceux déjà publiés par l'écrivain dans la même collection que Le colonel Lotfi et Les barrages électrifiés. L'écrivain Bali Bellahsène vient de publier deux ouvrages sur la guerre de Libération nationale : Sanglantes excursions dans les barbelés (160 pages, éditions Ibn Khaldoun) et Amirouche, l'enfant terrible de la Révolution (246 pages, éditions Thala). Les deux ouvrages sont abondamment illustrés de documents inédits et de photos en noir et blanc. Ils s'ajoutent à ceux déjà publiés par l'auteur dans la même collection Le colonel Lotfi, La torture en Algérie, Le Docteur Benzerdjeb, La femme algérienne dans le combat libérateur, Ogb Ellil, L'épopée d'une jeunesse saignée à blanc, Mémoire d'un jeune combattant de l'ALN, Le rescapé de la ligne Morice, Les barrages électrifiés et Héros anonymes de la Wilaya V. Bellahsene, ancien condamné à mort, souligne d'emblée que ces deux nouveaux livres "s'inscrivent dans le processus du devoir de mémoire, après celui du djihad et oublier les sacrifices de notre peuple est un crime contre ceux qui sont morts pour la patrie". Dans la préface du premier ouvrage Sanglantes excursions dans les barbelés, Kazi Aoual Kemal Eddine indique que le personnage principal du récit est Abdellah, qui occupe bien malgré lui le devant de la scène des évènements relatés. Il s'agit d'un citoyen anonyme, humble artisan, cordonnier et chef de famille nombreuse. Vivant et travaillant dans l'un des quartiers populaires de Tlemcen, et se satisfaisant de sa routine quotidienne. Appartenant à la société la plus pauvre de Tlemcen, il en possède les qualités innées, faites de persévérance, de religiosité sincère, de valeurs traditionnelles profondément ancrées et d'un nationalisme convaincu. Ces valeurs qu'il a transmises à ses enfants vont se trouver transcendées par les avanies qu'il va subir après que ses fils Hadj Bellahsène et Mohamed, recherchés par la police pour appartenance aux Fida, ont rejoint le maquis. En lutte contre les incessantes menaces et persécutions des R.G. français, et subissant le harcèlement de la justice coloniale, il finit par prendre une décision très difficile, celle de rejoindre à son tour le maquis. Le second livre Amirouche, l'enfant terrible de la Révolution est préfacé par Rabah Tabti, enseignant à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Il écrit : "Amirouche s'est toujours assumé, et a assumé même les autres actes de la grandiose ALN en la défendant avec sa fameuse parole. L'ALN a certes commis des erreurs mais jamais des injustices." On trouve dans ce livre et dans les diverses documents joints en annexe non seulement l'apologie de son combat mais aussi celui de ses frères ainsi que celui de tout le peuple algérien épris de justice et de liberté. Rabah Tabti ajoute à propos de l'auteur "que ce dernier en tant qu'acteur des années de feu, livre sa version de l'histoire. Il ne se limite pas à sa démarche au seul travail biographique ou de mémoire, mais raconte l'expérience acquise et la réalité vécue. Il veut se situer dans la lignée des historiens qui font la part belle à la rigueur, à l'analyse, à la lecture critique et à l'histoire vivante". Et de conclure : "Une histoire à hauteur d'hommes, c'est-à-dire débarrassée de l'idéologie, de l'empirisme, de la routine et des mythes stériles, en même temps couplée, voire confrontée aux sources précieuses que sont les archives écrites." B. A.